La troisième édition du Festival pour tout l'art du monde (FESTAM), dont le coup d'envoi a été donné lundi dernier à Toulouse, compte l'Algérie comme invité d'honneur, après la Grèce et l'Argentine. Jusqu'au 31 mai, le public est invité à découvrir la culture algérienne à travers ses artistes. De la musique, avec le groupe folklorique Yennayar qui invite au chant et à la danse avec le son envoûtant de Tizemmarine (cornemuse) et le rythme des Tvel et Amendayer (percussions). Une belle fresque musicale pour démarrer le voyage à travers la culture algérienne. Du spectacle avec la formation OC3, composée de deux artistes : Mehdi Hadjar et Hicham Hantar, chorégraphes, danseurs et musiciens. Leur style se crée à travers des regards croisés sur la vie, dans le geste, le verbe et la musique. Leur spectacle « Laps » propose des horizons musicaux (luth, percussions, électro, voix…) où les corps traduisent des états (danse hip-hop, contemporaine, langue des signes…). De la littérature avec Yasmina Louail qui partage ses passions à travers la lecture d'une partie d'un récit autobiographique. « Dieu, l'amour et le chameau » résume parfaitement sa vie et sa quête dans la vie. Un débat autour de la littérature et le désert algérien suivra cette lecture. De l'histoire, avec un témoignage sur la torture pratiquée par l'armée coloniale durant la Guerre de libération nationale. Jean Juillac, poète, metteur en scène, chorégraphe, créateur de décors et scénographe, partage ses souvenirs d'appelé, à travers des textes poignants et lourds de sens. Le FESTAM prévoit aussi d'évoquer Slimane Azem (1918-1983), le représentant de la chanson algérienne dans l'exil, et l'Emir Abdelkader avec un montage poésie-danse de deux chorégraphes Serge Pey et Michel Raji. Pour le FESTAM, les mots clés se résument à la découverte et la création artistique (spectacles, lectures, projections, expositions et stages). Ouverture sur l'autre, rencontre de l'autre, qu'il s'agisse d'un autre territoire, pays ou quartier, le principe reste le même : le partage.