Le parquet général de Boumerdès compte sévir avec force de loi contre ce phénomène destructeur de l'environnement, en général, et de la biodiversité, en particulier. «Les pilleurs de sable des oueds et des plages auront à faire face à la rigueur dans l'application de la loi. Dans trois mois et au plus tard, une année, le compte sera rendu». Cette déclaration a été faite dans l'après-midi d'hier par le procureur général près la cour de Boumerdès, en l'occurrence M.Bacha Boumediene qui a tenu un point de presse, et cela pour dire que la lutte contre la mafia du sable sera la priorité du parquet général de Boumerdès. D'autant plus que la wilaya souffre énormément de ce phénomène, ayant des connivences certaines avec les groupes terroristes de l'ex-Gspc. La poursuite rigoureuse à tous les niveaux des juridictions sera accentuée par la procédure des arrêtés de réquisition et ensuite la confiscation définitive des biens utilisés dans le vol du sable. Concernant le volet de la lutte antiterroriste, il y a 211 affaires liées au terrorisme, traitées durant les deux sessions criminelles précédentes. Le bilan fait état de 12 condamnations à mort par contumace, 57 peines de prison à perpétuité, et 100 autres de 5 à 20 ans ont été prononcées durant la première session. 53 affaires terroristes ont été enrôlées durant la deuxième session qui s'est soldée par la prononciation de 98 condamnations par contumace à des peines capitales, 15 condamnations à perpétuité, 55 différentes peines et 21 acquittements. Toutefois, outre les projets d'extension dont ont bénéficié les tribunaux de Dellys, Boumerdès, Rouiba, la wilaya sera dotée de deux centres d'incarcération qui seront implantés à Khemis El Khechna et les Issers. Pour ce dernier, l'appel d'offres international est déjà lancé, selon le procureur. Aussi, il est relevé que le centre de recherche en matière juridique et judiciaire sera installé à Bordj El Bahri, localité relevant de la cour de Boumerdès, selon toujours l'orateur. Pour cause de l'exiguïté du siège du tribunal de Rouiba, pas moins de 6000 affaires ont été jugées en deux mois et demi des vacances judiciaires dans une seule salle d'audience.