La justice a révisé les chefs d'inculpation retenus auparavant contre les universitaires détenus. Jeudi, cinquième jour de la contestation estudiantine à l'université de Bouzaréah, l'enceinte semble être livrée à elle-même, les salles de cours sont désertées aussi bien par les étudiants que par les professeurs qui furent très peu nombreux à rejoindre leur poste ce jour-là. Les bureaux administratifs sont fermés au niveau de tous les départements que compte le campus. Une ambiance de fin d'année y règne, à ce détail près que les examens du deuxième semestre sont bloqués jusqu'à nouvel ordre. Devant l'enceinte universitaire, un important dispositif de sécurité continue à «surveiller» les lieux, avec pour mission «d'empêcher tout débordement à l'intérieur comme à l'extérieur de la faculté», nous précise un agent de la CNS.