L'Etat détiendra la majorité dans les investissements impliquant des capitaux étrangers, lorsqu'il apporte des avantages comparatifs aux projets concernés, a tenu à préciser le ministre des Finances. En marge de la réunion de la Commission mixte algéro-koweitienne, sur la mesure relative à la part de l'Etat dans les projets d'investissements, Karim Djoudi a souligné que ce dispositif n'était pas un revirement des autorités publiques vis-à-vis des investissements étrangers mais qu'il s'agit plutôt d'«une ligne de conduite qui doit être comprise». A ce propos, il a explicité que pour les projets où l'Etat apporte un certain nombre d'avantages comparatifs, tel le cas des investissements en pétrochimie: «Nous considérons que (l'Etat) doit être dans une position majoritaire». Cependant, a-t-il ajouté, si un investisseur étranger vient seul dans un domaine où il n'y a pas d'avantages comparatifs octroyés par l'Etat, il peut alors se constituer seul en investissement. Il est à rappeler qu'en août dernier, le gouvernement avait annoncé qu'au sujet des projets d'investissements impliquant des capitaux étrangers, l'Algérie entend y détenir la majorité du capital, et cela «en concordance avec ses moyens et ses intérêts nationaux et en conformité avec les usages internationaux qui ne prohibent pas un tel choix». Cette décision aurait été prise dans le but d'éviter que l'économie nationale ne tombe sous le contrôle d'entreprises étrangères, soulignent les observateurs. Abordant la coopération bilatérale, le ministre des Finances a souligné la nécessité de saisir les opportunités afin de promouvoir cette coopération. Cette session a été clôturée par la signature de mémorandums d'entente sur la coopération dans les domaines respectivement des affaires religieuses, de la jeunesse et des sports et des archives. A cette occasion, le ministre a appelé les hommes d'affaires koweïtiens à contribuer, par leurs investissements en Algérie, à la création notamment, de sociétés à capitaux d'investissement et à investir dans les domaines de la pétrochimie et de l'agriculture à travers la création de fermes pilotes en particulier. De son côté, le ministre koweïtien des Finances, M.Mostafa El-Chamali, a mis en exergue l'importance des dossiers inscrits à l'ordre du jour de la commission ´´notamment au plan de la coopération énergétique eu égard à l'expérience avérée des deux pays dans ce domaine´´. M.El-Chamali a exprimé, à ce propos, le souhait de son pays de bénéficier de l'expérience algérienne dans le domaine du gaz naturel qui détient une place importante dans l'économie algérienne. Le Koweït figure, en termes de montants de projets, parmi les plus importants investisseurs en Algérie avec 1,3 milliard de dollars, devancé par l'Egypte et l'Espagne.