Les partisans de M. Soltani affirment n'avoir enregistré aucune démission officielle de la part des militants ni celle des cadres. Alors que le clan Abdelmadjid Menasra annonce des démissions du MSP, le clan de Bouguerra Soltani dément. Les premiers parlent d'une hémorragie, les seconds de manipulation. La guerre des coulisses fait rage au MSP. Après l'annonce de démissions en cascade du MSP par le clan Menasra, les partisans du président Soltani réagissent et apportent quelques précisions. Abderrahmane Saïdi, président du conseil consultatif du MSP, a tenu à démentir toutes les déclarations faites à ce sujet par le Mouvement pour la prédication et le changement, une formation parallèle au MSP créée par les adversaires du président Soltani. «Je tiens à affirmer qu'au niveau de notre mouvement nous n'avons reçu aucune démission officielle. Les signataires de communiqués n'ont adressé aucun courrier officiel au Mouvement dans lequel ils annoncent leurs démissions», a-t-il dit dans une déclaration à L'Expression. Et de préciser: «Nous avons vérifié au niveau de nos structures de wilaya et au niveau des bureaux de wilaya et nous n'avons enregistré aucune démission officielle des dirigeants locaux.» A propos des présidents des bureaux de la wilaya de Sétif qui ont, selon le MPC, claqué la porte du MSP, M.Saïdi affirme que «nous avons contacté les chefs de bureau de cette wilaya qui nous ont affirmé n'avoir rien signé». Mieux encore, le même responsable affirme que «quelques présidents de bureau annoncés comme étant démissionnaires ont affirmé leur attachement au MSP». Afin de prouver le bien fondé de ses dires, le président du majliss echoura affirme que «les structures de base de notre formation sont toujours en place et elles activent le plus normalement du monde». En ce qui concerne les 564 femmes cadres qui avaient annoncé la semaine passée leur retrait du MSP, M.Saïdi avance les mêmes arguments. «Nous ignorons l'identité des démissionnaires. Pour la simple raison, qu'aucune d'entre elles n'a annoncé officiellement sa démission à la direction du parti. Nous avons appris cela par le biais de la presse. Les communiqués ont été adressés à la presse et non à la direction», a-t-il encore précisé. M.Saïdi affirme, toutefois, que les militants et les cadres qui activent du côté du MPC sont ceux ayant boudé, depuis la tenue du quatrième congrès, les activités du mouvement. «Ce sont les gens qui étaient du côté de Menasra depuis le quatrième congrès, qui annoncent à chaque fois leur retrait dans les colonnes de la presse», a-t-il poursuivi. Comme soutenu par le président Soltani, Abderahmane Saïdi réitère que Menasra et son équipe ne constituent que 3% de la basse militante du MSP. Lançant un message à son «frère-ennemi», Menasra en l'occurrence, M.Soltani a déclaré qu'ils «sont une minorité non influente». «Nous avons recensé 48 rapports des bureaux de wilaya concernant nos frères sécessionnistes et nous avons trouvé que leur nombre ne dépasse pas les 3%», a-t-il déclaré à l'issue de la clôture de la rencontre des présidents de bureau de wilaya, tenue il y a un mois à Zéralda. Et d'ajouter: «Je ne trouve pas que 3% est un chiffre qui pourrait influer négativement sur le Mouvement de la société pour la paix». Un message qui a fait réagir Abdelmadjid Menasra. Ce dernier s'est dit intrigué par les déclarations de son ancien président. M.Menasra, dans une interview à L'Expression, a accusé M.Soltani de «manque de crédibilité». «Si nous savions que le président du MSP était crédible et d'une telle exactitude, nous n'aurions jamais quitté le mouvement. Je me demande comment il a pu compter avec une telle exactitude le pourcentage de ce que nous représentons!», a-t-il retorqué à son tour.