Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) vise haut pour lafilière datte. En effet, ce dernier s'est fixé l'objectif et pas des moindres, de produire 9 millions de quintaux de datte en 2014, dont un tiers en Deglet Nour. Soit presque le double de la moyenne annuelle qui est de 5 millions de quintaux toutes variétés confondus. Pour ce faire, le ministère de l'Agriculture a mis en oeuvre un programme spécial qui entre dans le cadre de la politique du renouveau rural de l'économie agricole. Ce dernier repose sur plusieurs mesures d'envergure. Il s'agit notamment, de la réhabilitation des anciennes palmeraies, et la création de nouvelles qui viendront s'ajouter au 160.000 hectares déjà présents et les quelque 17 millions de palmiers. Mais aussi la création de quelque 1000 unités de proximité des ksour et oasis pour la transformation et le conditionnement de la production, ainsi que le développement des exportations et l'introduction de la datte dans le système de régulation des produits agricoles de large consommation et la modernisation des techniques culturales en oasis. Pour la commercialisation, le ministère a prévu la labelisation du produit et le développement d'une marque commerciale algérienne. Et pour que ces nouvelles mesures soient opérationnelles, le secrétaire général du Madr, Sid Ahmed Ferroukhi, a présidé, les 19 et 20 mai derniers, à Ghardaïa, les travaux de deux ateliers consacrés à la filière datte.Le premier atelier, qui est inscrit dans le cadre du programme d'appui au Plan national de développement agricole et rural, a été consacré aux dispositions opérationnelles de renforcement de la filière datte, spécifiques aux caractéristiques des différents bassins de production. Les participants à cet atelier, sont sortis avec une série de recommandations, dont celle relative à la nécessité de l'organisation de l'ensemble des acteurs de la filière datte. Cette dernière devrait se faire à travers les différents groupements interprofessionnels régionaux, les associations ainsi que les coopératives d'intérêt commun. Quant au second atelier, il a été consacré à la sauvegarde et promotion des palmeraies urbaines et périurbaines dans le cadre du développement durable. Lors de ce dernier, les intervenants ont longuement mis en exergue la dégradation constatée des palmeraies urbaines. Celle-ci serait due à plusieurs facteurs dont le vieillissement des plantations, l'avancée du béton, la pollution des eaux superficielles ainsi que la frappante exode de la main-d'oeuvre vers des secteurs plus rémunérateurs, laissant les palmeraies à une main-d'oeuvre vieillissante ou encore à l'abandon.