Le Président Bouteflika s'est envolé hier à destination de l'Egypte pour prendre part à ce sommet. La situation au Moyen-Orient, les conflits, notamment en Afrique, le terrorisme international, la crise financière mondiale et les changements climatiques, sont autant de sujets soumis au débat lors du 15e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Mouvement des pays non-alignés qui s'ouvre aujourd'hui à à Charm El Cheikh (Egypte). L'occasion sera offerte, également, aux participants de discuter de la question de la revitalisation du Mouvement des non-alignés et du renforcement de son rôle. Les 118 pays membres cherchent à trouver les mécanismes nécessaires qui vont permettre au mouvement de relever de nouveaux défis. Lors de ce sommet, l'Algérie sera représentée par le Président Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l'Etat qui se trouve depuis hier en Egypte a quitté Alger après avoir salué le président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres de la République de Cuba, M.Raul Castro Ruz, qui a effectué chez nous, dès dimanche, une visite de travail et d'amitié. Ce dernier s'est envolé, à son tour, en direction de l'Egypte pour prendre part à ce sommet qui marquera le transfert de la présidence du Mouvement de Cuba à l'Egypte pour les trois prochaines années. Le sommet a été précédé d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres. Lors d'une séance à huis clos, les participants ont présenté des documents qui devaient être adoptés par des dirigeants des pays du mouvement. Ces documents qui ont été approuvés par les hauts responsables lors de leur réunion les deux derniers jours constituent le document final avec ses volets politique et socio-économique, la «Déclaration de Charm El-Cheikh» et le projet de déclaration présenté par l'Afrique du Sud sur la proclamation du 18 juillet, date de l'anniversaire de l'ex-président Nelson Mandela, comme journée mondiale eu égard à son rôle éminent dans les mouvements de libération et de lutte pour la libération de son pays. Le projet de document final comporte plusieurs points relatifs aux questions d'avenir du mouvement, à la réforme des Nations unies, l'élargissement du Conseil de sécurité, le dialogue Nord-Sud, le terrorisme, le règlement pacifique des conflits, les droits de l'homme et les questions du Moyen-Orient et au premier chef le conflit arabo-israélien, l'Irak, etc. Ayant représenté l'Algérie lors de cette réunion, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a appelé les pays membres à mettre la pression et le poids du mouvement afin d'aboutir à un processus de paix qui réponde aux revendications palestiniennes. Aux yeux de M.Messahel les pays membres peuvent avoir un apport considérable à la question palestinienne. Cet appui repose, selon M.Messahel, sur deux questions fondamentales. Il s'agit, en premier lieu, d'exercer des pressions sur la partie israélienne pour l'amener à accepter la solution de deux Etats, de reprendre les négociations sur la base des résolutions du Conseil de sécurité, des Accords de Madrid, du principe de la terre contre la paix et conformément à l'initiative arabe de paix pour aboutir à une solution qui garantisse la fin de l'occupation par Israël des territoires palestiniens, y compris El Qods-Est, l'établissement de l'Etat palestinien indépendant, et le droit au retour des réfugiés palestiniens sur la base de la résolution 194, a ajouté le ministre, et dont les propos ont été rapportés par l'APS. Dans le même sillage, Abdelkader Messahel propose à la communauté internationale de mener une campagne internationale qui pousserait Israël à mettre fin à sa politique de colonisation dans les territoires occupés et cesser ses pratiques provocatrices de spoliation des terres et de destruction des maisons. «Le processus de paix ne peut être relancé face à la poursuite du blocus imposé aux populations palestiniennes de Ghaza, un blocus qui, a-t-il dit, constitue une sanction collective bannie par les chartes et conventions internationales.» Le second point abordé par M.Messahel est relatif à la persistance des conflits interpalestiniens qui portent préjudice à la cause palestinienne et à l'unité du peuple palestinien.