«Le cinéma actuel est beaucoup plus commercial qu'artistique», a affirmé la comédienne syrienne. Les anciennes productions cinématographiques arabes étaient qualitativement «plus convaincantes que celles d'aujourd'hui en dépit du manque de moyens techniques de pointe à cette époque», a déclaré la comédienne syrienne, Susanne Nedjmeddine en marge du 3e Festival international du film arabe d'Oran. «Ce cinéma était plus charismatique à travers des prestations de qualité qu'assuraient les acteurs du 7e art arabe», a-t-elle insisté. Estimant que «le cinéma actuel est beaucoup plus commercial qu'artistique». Elle a affirmé que «ces acteurs étaient plus confiants». Selon elle, «la majorité des films connaissent le succès, néanmoins certains ne reflètent pas la réalité et se rapprochent de la fantaisie au détriment de la qualité artistique». La situation actuelle du cinéma arabe est identique à celle de la chanson arabe d'antan qui, relève-t-elle, était d'une meilleure qualité en matière de prestations, de voix et de paroles, rappelant que la qualité des productions artistiques d'un pays reflète son image culturelle. S'agissant des échanges culturels et des coproductions interarabes, la comédienne syrienne dit être «partisane» de telles initiatives d'autant qu'elles rapprochent les idées, les dialectes, les valeurs et coutumes communes au monde arabe. «Nous avons besoin de nous connaître davantage, nos causes sont les mêmes et la culture rapproche nos peuples plus que la politique», a-t-elle ajouté. Concernant l'importance des Festivals de cinéma arabe, Susanne Nedjmeddine estime que de telles rencontres «sont une source de joie» et s'est dite «confiante quant à l'avenir du cinéma arabe». Qualifiant de «superbe» le Festival d'Oran, elle a tenu à souligner «l'hospitalité du peuple algérien» qui lui a fait oublier l'éloignement de son pays. «L'Algérie et la Syrie partagent la même culture et plusieurs autres points», a-t-elle conclu.