«Inchallah ne se mariera pas celle qui ne fait pas la zaghrouda». Tel est le voeu des jeunes Oranais pour inciter les femmes à lancer des youyous de joie de leurs balcons pour célébrer la victoire des Fennecs. Youcef M'hamed, qui a failli choper un arrêt cardiaque lorsque l'arbitre a refusé le but inscrit par les Verts, a mobilisé tout son quartier autour d'un seul mot d'ordre: faire la fête. Pour rendre hommage aux Verts, d'autres ont grillé les feux rouges et désobéi aux policiers mobilisés en nombre. La fête a duré toute la nuit. Dès le coup de sifflet final, un raz-de-marée humain a envahi les artères de la ville. Comme par enchantement, la ville s'est mobilisée rapidement dans une grande manifestation, non pas pour casser mais pour chanter «Algérie mon Amour». Femmes et hommes, jeunes et vieux drapés dans des emblèmes sillonnaient les artères d'Oran sous les klaxons assourdissants des voitures et les youyous stridents des femmes lancés du haut des balcons. Indescriptibles et mémorables ont été les images du long défilé qui a marqué la ville pendant toute une nuit de complicité et de concorde et de parfaite communion. La ville, qui a été entourée d'un impressionnant dispositif de sécurité a, rapidement, succombé sous les effets d'une foule en liesse venue célébrer le couronnement des Verts. Les incessants cortèges qui se constituaient ont marqué des haltes au niveau des antennes de la Radio et de la Télévision et des ronds-points, tandis que le pont Zabana a été bloqué à la circulation.