Les travaux pour la réalisation de quatre nouveaux barrages dont trois ont été attribués à des entreprises nationales, seront lancés incessamment. Le gouvernement est en train d'étudier la façon de réviser le Code des marchés publics. Ce nouveau code accordera l'avantage aux entreprises nationales dans l'attribution des marchés. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en marge de la visite qu'il a effectuée avec le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, dans la wilaya de Tlemcen. Interpellé par L'Expression sur cette question, M.Sellal a confirmé que le gouvernement travaille dans ce sens. Selon la même source, le dossier est sur la table du gouvernement qui arrêtera «ces nouvelles règles» très prochainement. Mais, d'ores et déjà, cette volonté est concrétisée sur le terrain. D'ailleurs, le département des ressources en eau vient d'attribuer la réalisation de trois barrages à des entreprises nationales. «Parmi les quatre appels d'offres lancés pour la construction de quatre barrages, trois ont été attribués à l'entreprise nationale Cosider. Cela confirme la volonté du gouvernement d'encourager les entreprises nationales», a déclaré le ministre des Ressources en eau. A travers ces nouvelles dispositions, les entreprises nationales bénéficieront d'un certain avantage par rapport aux entreprises étrangères dans la réalisation des différents projets qui seront lancés par l'Algérie. Concernant la construction des quatre nouveaux barrages, le ministre a avancé que ces barrages seront destinés au secteur agricole. Trois seront construits respectivement dans les wilayas de Laghouat, M'sila et dans la localité de Beni Slimane (wilaya de Médéa). La réalisation de ces projets a été décidée après le constat d'un déficit en matière de ressources hydriques destinées à l'agriculture. C'est ce qu'ont reconnu les deux ministres hier. «C'est tout à fait normal qu'il y ait un déficit. Les ressources hydriques destinées à l'agriculture sont insuffisantes. Mais, nous sommes en train de mettre en placé une politique qui va combler ce déficit. Je pense qu'aujourd'hui, de bons résultats ont été enregistrés. A noter, également, à travers la politique inscrite dans le prochain plan quinquennal 2010-2014, on arrivera à surmonter cet handicap», a dévoilé M.Sellal. Et d'expliquer: «L'Algérie est un pays semi-aride. Et nous avons un déficit pluviométrique de 400 m3/an/habitant. Mais, je répète qu'on surmontera cette problématique en ayant recours à l'utilisation des eaux non-conventionnelles et des eaux usées épurées pour alimenter le secteur agricole». Mais avec la réception des 19 barrages, inscrits au programme à l'horizon 2028, nos réserves s'élèveront à 9 milliards de m3. Dans son intervention lors de la «Journée technique sur les eaux usées épurées destinées à l'irrigation des terrains agricoles» organisée au Parc national de Tlemcen, le ministre a appelé les participants à retrousser les manches pour cultiver la terre. «Arrêtons d'attendre les bateaux de blé en provenance du Canada. Le pays qui n'assure pas son autosuffisance alimentaire est un pays qui reste dépendant» des autres. Au terme de cette visite, les deux ministres vont tenter de mettre en place les mécanismes nécessaires pour venir au secours du secteur de l'agriculture en matière de ressources hydriques.