L'ancien gérant devra répondre devant la justice, de détournement de plus de 50 millions de dinars. Les détournements se succèdent. Les affaires portées devant les tribunaux sont de plus en plus nombreuses. Aujourd'hui, le tribunal d'Es Senia statuera sur l'affaire de détournement de plus de 50 millions de dinars dans laquelle M.T. ex-gérant de la laiterie Ouest Ouarsenis est accusé. Ce dernier est poursuivi également pour non-passation de consignes après qu'il ait été déchu de ses fonctions à l'issue de l'assemblée générale regroupant les actionnaires de la société, à laquelle il ne s'est pas présenté malgré les courriers répétés lui ayant été adressés. La partie plaignante A.A., actuel administrateur de ladite entreprise, désigné à la tête de celle-ci au mois de février 2009, quelques jours après l'éclatement d'une affaire impliquant les actuels responsables de ladite laiterie, s'est porté partie civile. Le procès aura lieu le 24 mars en cours. Cette affaire a vu le jour après que les services fiscaux eurent sommé, au mois de juillet 2009, l'entreprise en question, de régulariser sa situation fiscale estimée à 150 millions de dinars pour le chiffre d'affaires de 380 millions de dinars réalisé durant l'exercice 2008. Et depuis, le casse-tête de toutes les parties de l'entreprise a commencé. Or, selon la réglementation, les bilans fiscaux devaient être déposés au service des impôts après avoir été avalisés par l'ensemble des membres de l'assemblée générale, en présence d'un commissaire aux comptes. Laquelle procédure n'a pas été faite. Sommé de s'expliquer devant l'assemblée générale, l'accusé ne se serait jamais présenté et cela pour des raisons inexpliquées. En outre, le bilan communiqué aux services fiscaux n'aurait pas été avalisé par une quelconque assemblée générale. En quête de documents leur permettant de poursuivre normalement l'activité de l'usine de lait, les actuels responsables de l'entreprise tombent nez à nez avec un procès-verbal de caisse sur lequel figurait un montant de 50 millions de dinars à ratifier par tous les associés. Le montant, qui aurait été déclaré aux services des impôts, n'aurait pas été communiqué à l'ensemble des actionnaires de la plus grande laiterie d'Oran. Selon plusieurs parties, le but recherché par cette manoeuvre, est l'arrêt de l'usine de fabrication de lait. Cette unité entrée en activité en juin 2006 a une capacité de production de 2000 litres/heure employant près d'une trentaine de jeunes de la région. Aux dernières informations, les responsables de l'entreprise sont poursuivis pour non-facturation de leur production.