La situation risque de durer au moins une dizaine de jours. Une véritable crise de transport s'est installée à Constantine depuis la mise hors service du téléphérique, il y a une semaine, pour panne technique. La situation va perdurer encore au moins dix jours, le temps nécessaire pour remettre en service ce moyen de transport dont la technologie est loin d'être maîtrisée. Les dommages causés ont été constatés plus particulièrement à Ziadia, Djebel El Ouahch, la cité El Emir-Abdel Kader, Serkina et la cité des Frères Abbès. Les habitants de ces lieux qui ont fini par adopter le téléphérique pour se rendre jusqu'au centre-ville, sont désorientés. C'est l'anarchie totale. Les moyens mis à la disposition des usagers sont loin de répondre à la demande quotidienne. Dans cette anarchie, ce sont surtout les étudiants et les employés qui en souffrent le plus. D'autant plus que les chauffeurs de taxi refusent, la plupart du temps, de transporter les usagers au centre-ville à cause des interminables bouchons qui étouffent Constantine. Aux heures de pointe, la situation est tout simplement infernale! La direction des transports avait annoncé, il y a quelques jours, que le téléphérique allait subir une révision technique en vue de la mise en service du ticket électronique. Néanmoins, si le problème du transport au niveau de la partie est de Constantine sera contourné dans les prochains jours, d'autres régions vont continuer à subir les retombées d'une gestion approximative de la «chose» publique. Les chauffeurs de taxi qui imposent leur loi portent une grande part de responsabilité, mais non sans raison valable. En effet, selon eux, l'absence de stations et l'acharnement des agents de la circulation, qui ne ratent aucune occasion pour procéder à des contraventions, les empêchent de travailler librement. Entre ce qui se dit et ce qui se fait, le pauvre citoyen reste otage d'une politique de transport désastreuse. En effet, la fermeture de plusieurs stations, décidée de manière irréfléchie et fantaisiste, n'a fait qu'aggraver une situation très compliquée à l'origine. La ville de Constantine dont la configuration géographique est bien particulière nécessite un plan de transport spécifique. Une vérité que seuls les premiers responsables de la wilaya ignorent. Abdelmalek Boudiaf, le wali, est certes venu avec de bonnes intentions de moderniser Constantine et lui rendre son lustre d'antan. Mais, dans son rêve futuriste, il a oublié de prendre en considération certains petits détails. En conséquence, sa démarche de développement coince, faisant subir au «petit» peuple beaucoup de désagréments.