Tirant son appellation de sa proximité avec la commune des Ouadhias dans la wilaya de Tizi Ouzou, «Ouadia» est un village situé à moins de 5 kilomètres au nord de Bouira sur le versant sud du Djurdjura. Plus de 1500 familles occupent ce village qui souffre le martyre et qui manque de tout. Le climat rude été comme hiver, les difficultés d'accès, l'inexistence de structures pour les jeunes, l'absence d'unités sanitaires...sont autant de problèmes qui n'ont pas découragé les natifs dont plusieurs ont des proches sur l'autre flanc de la montagne. La seule piste d'accès à ce village à partir de la ville de Bouira et dont la réalisation remonte à plus de 10 ans, n'est à ce jour pas encore revêtue. Ainsi, le déplacement pour les occupants s'apparente à un vrai parcours du combattant. Dans le cadre des efforts consentis par l'Etat pour favoriser le retour à la campagne et dans sa lutte contre l'exode vers les villes, et en application d'instructions, plusieurs opérations sont inscrites mais tardent à se concrétiser. La commission de l'APW qui s'est rendue avant le Ramadhan sur place a eu à constater les difficultés des citoyens. En plus de la remise en état de la route, les élus ont promis de dégager des enveloppes pour la réparation du réseau d'assainissement qui représente un réel danger de santé publique. La vétusté du réseau d'assainissement est une autre source de tracas pour les habitants. «Des cassures se produisent à différents points, les eaux usées coulent à même le sol durant plusieurs jours avant que les services de l'APC de Bouira n'interviennent.» En ce mois de Ramadhan où la vie s'anime la nuit, le manque d'éclairage public s'est sensiblement fait sentir. «En panne depuis plus d'une année, personne n'a daigné venir le réparer et parfois c'est simplement un problème de lampes à changer», souligne un responsable local. Le noir qui favorise toute forme de danger a poussé les gens à se cloîtrer chez eux.