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Le troisième courant entre en lice
ENJEUX ET JEU D'EQUILIBRE AU SEIN DE L'ARMEE
Publié dans L'Expression le 29 - 10 - 2002

Deux courants s'opposent, s'entrechoquent et se neutralisent. Un troisième tente d'éviter la «cassure».
L'impression générale, qui s'est dégagée à la fin de la troisième et dernière journée du colloque international d'Alger sur le terrorisme, c'est l'hégémonie du moins sur le plan du discours, de la tendance du tout-sécuritaire, communément qualifiée de groupe des éradicateurs. Le marketing des militaires, représentés en force, avait été à ce point efficace pour faire croire que, en Algérie, un unanimisme est établi à propos de la lutte antisubversive. Des tentatives dangereuses de cerner le terrorisme ont été élaborées, mais une petite résistance à ce courant s'est dévoilée par le biais de la presse arabophone, très hostile à la tendance éradicatrice du colloque et de certaines personnalités présentes. Le général-major, Mohamed Touati semble orienter la tendance générale vers une condamnation très forte du terrorisme, voire de l'islamisme, représenté comme le «générateur exclusif» de la violence armée.
L'intervention du général Maïza et des lieutenants-colonels Bouzghaïa et Zerrouk a abondé dans le sens d'un «islamisme qui porte en lui les gènes du terrorisme». Cette tendance a été appuyée par une intelligentsia acquise à ces thèses, de la trempe d'André Glucksmann, Boualem Sensal, Lies Boukraâ et consorts. La venue «impromptue» du Président de la République à l'ouverture du colloque a bouleversé toutes les données. Son discours, réconciliateur, rassembleur et, en fait, allant à contre-courant du souhait des organisateurs du colloque, n'a pas brillé par son originalité, mais a capté l'auditoire. Les messages à peine voilés qu'il a lancés à droite et à gauche ont été clairs, et semblaient dire que c'est lui le véritable décideur de ce pays, et en tant que tel, il réitère l'option de concorde civile, et «tous, quels qu'ils soient», doivent y souscrire. Ce second courant, réconciliateur, essaye de discréditer l'option du «tout-sécuritaire», voire du «tout-répressif», adopté depuis 1992 et qui a démontré ses limites, après dix ans de lutte antisubversive intense. L'intervention de Maïza avait permis de faire le point là-dessus : cinq groupes armés et 700 terroristes restent encore en activité.
En termes clairs, il n'y a pas de quoi pavoiser, semble dire le groupe des «concordistes», qui avance ce postulat: les mêmes causes qui ont généré le terrorisme existent, encore, et peuvent, à l'infini, (re)donner naissance à d'autres mouvements violents. En définitive, «il faut une solution politique, économique et sécuritaire globale pour arriver à résoudre le problème du terrorisme, que ce soit en Algérie ou dans le monde», préconise ce courant. Un troisième courant semble prendre forme. Au moins deux colonels ont, en marge des plénières, exprimé leur désapprobation des deux premiers courants. «La concorde civile, d'accord, mais avec qui?», ont-ils clamé. «En tout cas, par avec les criminels, ni avec leurs commanditaires.» Cette précision apportée, ces officiers supérieurs de l'armée ont stigmatisé au passage la tendance résolument «éradicatrice» du colloque et critiqué avec acidité l'intervention du général Maïza: «Il n'avait pas à déformer le propos du général de corps d'armée Mohamed Lamari. Celui-la a parlé, lors du point de presse organisé à Cherchell, le 2 juillet 2002, de la persistance de la violence et de son corollaire intégriste. A aucun moment il n'a parlé d'islamisme qu'il faut combattre ou d'islamisme porteur, génétiquement, de terrorisme.»
Aussitôt, des opuscules faisaient leur apparition et étaient distribués aux participants au colloque. Ceux-ci contenaient le discours intégral du général de corps d'armée, les questions des journalistes, posées après le point de presse, et les réponses littérales apportées par Lamari.
Voilà dans les grandes lignes ce qui semble visible des joutes développées par les divers courants de l'armée.
Loin de constituer matière à appréhension, ils augurent, au contraire, d'une plus grande ouverture médiatique et «politique» au sein de l'institution. A moins que ces marques de démocratisation d'une institution réputée très fermée ne connaissent une exacerbation dangereuse...


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