Il a également soutenu que l'option du retrait de ses députés de l'APN est à l'ordre du jour. Le Front national algérien (FNA) va appeler à des grèves générales le 18 février prochain pour dénoncer la situation sociopolitique actuelle du pays, selon son président, Moussa Touati qui a animé hier, une conférence de presse à Alger. Il a appelé, en outre, à la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992 et à l'ouverture des champs politique et médiatique. D'autre part, le FNA ne s'oppose pas aux marches populaires même si Moussa Touati vient de déclarer officiellement que sa formation ne participera pas à la marche du 12 février prochain à Alger, initiée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd). «Mais le fait de ne pas participer à cette marche ne signifie pas que le FNA interdit à ses militants d'y participer. S'ils veulent prendre part à cette marche, ils peuvent le faire», a-t-il précisé. Toutefois, Moussa Touati craint que cette marche tourne court et dérape du fait qu'elle sera interdite et de même qu'il craint qu'elle soit entachée d'actes de vandalisme. Concernant les derniers événements qui ont secoué le pays durant les premiers jours du mois de janvier dernier, le président du FNA estime qu'ils sont d'ordre politique et non socio-économique comme le pouvoir veut le faire admettre. «S'il y a des problèmes sociaux, c'est qu'il y a des problèmes politiques», a-t-il soutenu. Pour le conférencier, les causes de ces événements et de l'instabilité du pays sur le plan sociopolitique sont le trucage des élections et la modification de la Constitution au mois de novembre 2008. «On va déboucher sur plus grave que ça car on n'a pas respecté le peuple et si on ne lui rend pas le pouvoir avant qu'il ne soit trop tard, il faut s'attendre au pire», a-t-il mis en garde. Dans ce contexte, l'ex-candidat à l'élection présidentielle de 2009 a appelé à la dissolution de toutes les assemblées élues. Il a fait un réquisitoire sans appel contre l'Assemblée populaire nationale (APN), qui clôturera aujourd'hui sa session d'automne. «L'APN est issue d'une fraude électorale et le député n'est qu'un fonctionnaire du pouvoir. Il ne fait qu'attendre la fin du mois pour toucher son salaire, pas plus», a-t-il insinué. Mais pourquoi le FNA participe aux travaux d'une Assemblée illégitime et ne retire pas ses députés afin de ne pas cautionner les projets du pouvoir que l'APN fait passer à travers ses séances plénières? «Il faut poser cette question aux députés qui sont là», a répondu M.Touati, ajoutant que cette option n'est pas à écarter et que la question de retrait est à l'ordre du jour du FNA.