Il est fort probable que d'autres augmentations puissent suivre dans les mois à venir. Pour une grève qui n'aura duré que 24 heures, le conflit syndicat-administration a trouvé son dénouement avec la signature d'un accord plafonnant l'augmentation salariale à hauteur de 18% jusqu'en 2012. C'est ce qui a été retenu lors de la rencontre bilatérale, regroupant le syndicat et la direction du complexe sidérurgique d'El Hadjar, dans la soirée de dimanche à lundi. La reprise des négociations a débouché sur la signature d'un accord entre les deux parties, où il a été convenu une augmentation salariale de 18%, dont 10% avec effet rétroactif depuis le 1er janvier, apprend-on du secrétaire général du syndicat de l'entreprise: Smaïn Kouadria. En outre, cette augmentation a été échelonnée avec 4% en décembre 2011. Quant aux 4% restants, ils seront répartis en deux engagements: 2% dès le 1er janvier 2012, et les derniers 2% le 1er décembre 2012 conditionnés par l'augmentation de la production. Smaïn Kouadria, SG du syndicat d'entreprise, a dit que «les négociations qui ont abouti à l'accord de l'augmentation salariale, auront à discuter d'autres points que nous dévoilerons dans les prochains jours...» Dans le même sillage, le porte-parole des travailleurs fait savoir qu'il a été convenu, avec la direction du complexe, la mise en place d'une nouvelle grille des salaires, pour l'ensemble des 5300 employés du complexe, et l'institution d'une prime de rendement. Aussi, l'accord entre les deux parties devra aboutir à la signature d'une convention, dont les paramètres seront dévoilés incessamment, devait ajouter le représentant des travailleurs de l'usine. A rappeler que les structures de production du complexe ont cessé de fonctionner depuis le 28 mai en cours, en réponse au mot d'ordre des représentants syndicaux des 32 unités de l'entreprise. Un débrayage engagé par les syndicalistes après l'échec des négociations tenues en date du 11 du mois en cours. La direction de ArcelorMittal a refusé la demande du syndicat qui a exigé une augmentation de 10 à 35%. La direction pour sa part, a fait une offre de l'ordre de 4%. Qualifiée de proposition humiliante, le bureau syndical du complexe, siégeant en réunion, décide de débrayer le 28 mai. Le mouvement engagé, le complexe sidérurgique a été paralysé à plus de 80%. Une action, notons-le, qui a fait réagir les décideurs de ArcelorMittal Annaba et céder devant le conflit qui les a opposés, l'espace d'une journée, aux travailleurs, en accordant une augmentation salariale de 18%, jusqu'en 2012. Pour l'heure, l'acquis devra être concrétisé, avant d'entamer une nouvelle fois la contestation, pour aboutir aux 6% restants, pour atteindre plus tard les 24% proposés, dès le début des négociations.