Les mouvements de protestation coïncident avec la période des examens. Les établissements scolaires de Bab El-Oued ont adhéré, hier, au mot d'ordre de grève, de deux jours, annoncé par la coordination des travailleurs de l'éducation de la commune. Sur la liste des revendications, on retiendra principalement l'augmentation des salaires, l'élargissement des mesures prises durant la dernière bipartite pour les corps communs de l'éducation, la régularisation des contractuels et des vacataires, l'allégement des horaires de travail pour les professeurs, la réintégration des trois syndicalistes mutés pour des raisons «non identifiées» de leur établissement, la dénonciation des lourdeurs administratives au sein de l'Académie d'Alger. «La coordination affiliée à l'Ugta a décidé donc de passer à l'acte, et ce en dépit des assurances maintes fois formuléee par M.Sidi Saïd», explique M.Abdel Motaleb membre du syndicat, qui ajoute: «Le SG de la centrale syndicale nous a affirmé mercredi dernier que la question des salaires sera réglé au mois d'avril prochain, nous ne sommes pas dupes, nous savons pertinemment qu' après l'adoption de la loi de finances aucune mesure ne sera prise en notre faveur». «Pourquoi attendre alors que nous ayons une importante réserve de change», s'interroge son collègue. Les enseignants, pour leur part, ont répondu favorablement au débrayage, se déclarant d'une part «insatisfaits» des augmentations décidées en leur faveur le 9 septembre dernier. «Nous exigeons des augmentations sur les salaires non sur les indemnités», précise cette enseignante de l'école primaire Amina, de l'autre ils dénoncent le retard enregistré dans l'application des accords de la bipartite. La coordination en question ne compte pas baisser les bras, elle a décidé de débrayer deux jours chaque semaine jusqu'à satisfaction de ses revendications. L'on note que le personnel du lycée Okba a dérogé, hier, «à la règle», en boycottant l'appel à la grève. Le directeur de l'école s'est déclaré «non concerné» par ce mouvement. «Nous refusons de piéger les élèves dans des conflits personnels», précise t-il. Le Syndicat national des travailleurs de l'Education (Snte), section de Djelfa a, dans un communiqué rendu public mardi, demandé, en substance, la prise en charge rapide de ces revendications socioprofessionnelles. Ces mouvements de protestation coïncident, notons-le, avec la période des examens.