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Un phénomène de société
LE PORT D'ARMES BLANCHES
Publié dans L'Expression le 27 - 11 - 2002

Il semble être un signe de virilité dans les milieux criminels.
Les services de sûreté de la wilaya d'Alger, ont traité, ces derniers jours, plusieurs affaires criminelles au niveau de différentes sûretés urbaine et de daïra, dont certaines mettent en cause des mineurs. La plupart de ces affaires ont trait à des agressions à l'arme blanche. Le port d'armes blanches tend à se généraliser dans notre société et plus particulièrement parmi notre jeunesse pour laquelle la violence serait une vertu. Une réalité incontournable devant laquelle les forces de sécurité déploient des efforts considérables pour atténuer la crainte des citoyens suscitée par ce phénomène qui s'amplifie. Il ne se passe pas un jour sans que les policiers interviennent dans telle ou telle rixe. La particularité de ce phénomène réside dans le fait que beaucoup de jeunes mineurs semblent adopter une ligne de conduite où le port de couteau est interprété comme un signe de virilité. Durant ce ramadan, les forces de sécurité sont intervenues en différents points de la capitale pour mettre un terme à des batailles rangées ou, hormis les couteaux, les protagonistes étaient armés de hachette, épée...Ainsi, les éléments de la sûreté du 6e arrondissement de Beni Messous, ont arrêté le 18 novembre courant, B. K., âgé de 15 ans, pour coups et blessures volontaires à l'arme blanche, ayant entraîné la mort de T.F., 17 ans. Selon les premiers éléments de l'enquête, la victime, qui protestait contre les propos injurieux et obscènes proférés par l'auteur du crime devant le domicile familial, a reçu un coup de couteau en plein coeur. Selon les nombreux témoignages, le différend qui a opposé les deux mineurs concernait «un chien». Le mis en cause, connu par les services de police, a été écroué. Selon les mêmes témoignages, «le père de la victime, un patriote, a menacé de son fusil de chasse la famille de l'agresseur». Cette affaire aurait pu prendre des proportions autrement plus graves, n'était l'intervention du voisinage. La seconde affaire, tout aussi dramatique, survenue le 19 novembre dernier, s'est soldée par la mort du jeune Z. D., 24 ans, qui décéda des blessures causées par sept coups de couteau assénés par son voisin G. H., 19 ans. Le drame s'est déroulé à la cité des 84 Logements, de Sidi Yourte (Beni Messous). Selon la police, ce crime fait suite à une querelle verbale ayant opposé les membres de deux familles habitant une cite isolée, qui s'est transformée, par la suite, en une véritable bataille rangée. Les services de police attribuent cette violence (bagarres et autres altercations violentes entre voisins) à l'absence de l'autorité parentale. Il serait plus juste de l'attribuer à l'effritement de la cellule familiale dû à la détérioration du niveau de vie des citoyens. Il y a aussi, le laxisme de la justice devant les différents cas de repris de justice détenteurs d'armes blanches présentés par les services de sécurité. Il faut dire que ces récidives ont des conséquences très graves et leurs répercussions au sein de la société exacerbe les craintes des citoyens. Par ailleurs, les services de police de Baraki ont procédé à l'arrestation de T. M. âgée de 30 ans, universitaire, qui, en voulant se venger de ses proches, a incendié le domicile familial, situé à Sidi Moussa, où résident sa mère et son frère. Selon les aveux de cette dernière «le mauvais traitement commis à son encontre par sa famille» serait à l'origine de ce geste grave: l'incendie du domicile. L'autre affaire survenue le 21 novembre à la cité des 400 Logements aux Eucalyptus a vu l'arrestation par la police de trois individus pour «association de malfaiteurs». Les trois mis en cause ont été arrêtés en possession d'une arme factice et d'un couteau. Après enquête, il s'avérera qu'aucune plainte n'a été enregistrée mettant en cause ces individus. Les services de police ont appréhendé, par ailleurs, trois individus en possession d'une épée, de trois couteaux et d'un rouleau de bande adhésive. Selon toute évidence, les trois individus arrêtés pour «association de malfaiteurs» projetaient d'agresser et de voler, notamment un commerçant proche parent de l'un des agresseurs. Leur tentative a été déjouée par la victime qui a alerté les services de police, lesquels ont procédé à l'arrestation des malfaiteurs et à leur présentation devant la justice. Les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Le phénomène sans cesse grandissant des armes blanches suscite l'inquiétude des citoyens, mais aussi des services de police. Beaucoup d'officiers ayant requis l'anonymat sont dubitatifs sur les raisons qui poussent parfois l'appareil judiciaire à «remettre en liberté provisoire, les cas de délinquants présentés avec des armes blanches?» Les citoyens sont, évidemment, les premiers à pâtir de cette largesse et deviennent des victimes potentielles.

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