“La Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique va tenir une réunion, le 15 octobre prochain, pour arrêter la date d'un éventuel mouvement de protestation, si la situation reste inchangée”. C'est ce qu'a déclaré, hier, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP), M. Mohamed Yousfi, lors d'une conférence de presse animée au siège de son organisation, à Alger. Le président du SNPSSP a appelé les pouvoirs publics à accélérer la promulgation du statut particulier du praticien spécialiste. Il estime que ce dossier, déjà finalisé par la commission mixte composée par des représentants du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et du SNPSSP, tarde à être appliqué, alors qu'il a été envoyé, assure-t-il, à la direction générale de la Fonction publique. Et ce, malgré les promesses du ministre de la Santé qui s'était engagé à faire en sorte que ce statut soit promulgué le plus tôt possible, précise-t-il encore. Le SNPSSP “compte aujourd'hui 7 000 praticiens qui exercent dans 40 wilayas du pays”, révèle le Dr Yousfi. Quant à la progression des plans de carrière des praticiens spécialistes de santé publique, le Dr Yousfi précise : “Si les concours de progression de carrière n'ont pu se tenir jusqu'à présent, cela est dû au retard de l'application du statut particulier.” Concernant le régime indemnitaire propre à la profession, le président du SNPSSP regrette sa non-application. Il rappelle que le statut particulier de 2002 avait instauré trois grades et une prime d'intéressement. Il se plaint du retard enregistré car ces “mesures ne sont toujours pas appliquées”. Le Dr Yousfi dénonce, par ailleurs, le détournement de la nouvelle carte sanitaire. Il cite le cas des grandes villes où des centres de santé ont été rattachés à des centres hospitaliers. Au sujet des salaires, le président du SNPSSP dénonce la politique de “deux poids deux mesures” à laquelle a recours le gouvernement qui accorde de larges augmentations à qui il veut et en prive d'autres, comme les médecins spécialistes. M. Yousfi dénonce l'anarchie qui caractérise l'activité complémentaire des médecins (droit de travailler deux demi-journées par semaine dans le privé), et affiche son opposition à cette pratique. Il espère que le nouveau statut particulier tranchera de manière claire le problème de l'activité complémentaire qui doit être une pratique régie par des textes que tout le monde respectera. DJAZIA SAFTA