Jusqu'à hier, vendredi, et ce, depuis que la décision du report partiel de l'examen du bac touchant uniquement les deux wilayas d'Alger et de Boumerdès a été rendue publique, les élèves candidats au baccalauréat ne décoléreront point dans la ville de Lakhdaria. Dans cette localité fortement ébranlée par le séisme, les sit-in de protestation se sont multipliés ces derniers jours en vue de sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation difficile et les conditions peu ordinaires, tant sur le plan social que psychologique, que vivent les élèves depuis le cauchemar du 21 mai dernier. Dans cette daïra, qui compte plus de 1 200 élèves candidats au baccalauréat et dont plusieurs structures scolaires concernées par cet examen ont été touchées, trois centres initialement retenus ont été substitués par d'autres pour avoir subi de nombreuses fissurations pouvant s'avérer dangereuses durant le déroulement des épreuves. Il s'agit précisément du collège Rabah-Demouche et des deux lycées Si El-Haouès et Baâziz. Les sinistrés de cette ville sont toujours parqués dans des établissements scolaires et culturels. Parmi les familles délogées, plusieurs comptent parmi elles des préposés au bac qui, depuis le jour du séisme, sont dans l'incapacité de poursuivre normalement la révision de leurs cours. Les parents des élèves protestataires, qui se sont réunis jeudi soir au lycée Si El-Haouès, avaient décidé de procéder aujourd'hui à la fermeture des trois centres d'examen qui existent dans la ville de Lakhdaria. R. S.