Le trafic au port de Béjaïa connaît, en ce début de janvier, une activité intense, marquée par un afflux record de navires de marchandises diverses, dont l'arrivée concomitante déborde les capacités des réceptionnaires à évacuer leurs cargaisons en dehors des zones d'entreposage, apprend-on de la direction de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB). Hier, en milieu de journée, 24 navires se trouvaient encore en rade, alors qu'une dizaine d'autres se présentaient à quai pour traitement, avec, à leur bord, une charge de près de 250 000 tonnes, a-ton précisé, appréhendant, cependant, une pression dans certaines zones de stockage au cas où les réceptionnaires venaient à faire montre de lenteur dans leurs opérations de transbordements. Le cas vaut essentiellement pour les produits sidérurgiques, le bois et les céréales, notamment les blés durs qui, tous trois, connaissent des arrivées massives. Pour les céréales, a-t-on relevé, la question des enlèvements perdure depuis plusieurs mois en raison des importations massives, opérées par l'OAIC. Chaque jour, ce dernier traite sur son quai spécialisé deux navires au moment où trois autres attendent en rade et qui éprouvent des difficultés à suivre la cadence des arrivées, du fait de sa flotte de camions inadaptée à ce flux. Le relèvement de l'activité d'un tel volume s'explique par l'arrivée à terme des contrats fournisseurs-clients, précipités dans leur matérialisation par le souci de boucler leur exercice comptable dans les délais, a-t-on souligné. Son avènement en cours, en fait depuis le mois décembre, augure d'un nouveau record de croissance au port pour l'année 2008, et jette les signes d'une année prospère pour 2009.