Un service qualité plus est offert aux opérateurs. L'entreprise portuaire d'Alger (Epal) prône la transparence dans ses relations d'affaires avec les opérateurs qu'elle tente d'amener à souscrire à la nouvelle démarche contractuelle définissant juridiquement et commercialement les rapports entre les deux parties. Le PDG du port d'Alger, M. Farrah, tente à travers cette nouveauté de responsabiliser tous les intervenants du commerce extérieur, en ce sens où la contractualisation escomptée place chaque opérateur devant ses droits et obligations dans le gestion de son flux de marchandises transitant par ces espaces que la démarche veut rentabiliser au mieux des intérêts des deux parties. La réunion annuelle des cadres de l'Epal, qui s'est tenue, hier, au Palais des nations, en présence du ministre des Transports, du directeur général des douanes et des responsables d'institutions publiques et privées, a été l'occasion de réitérer l'appel aux grands importateurs et exportateurs sur ce qui est présenté comme “service qualité plus” et pouvant concrètement intéresser les consignataires ou les opérateurs qui activent sur des cargaisons homogènes, telles que le ciment les aciers ou encore les céréales par exemple. Un gain de temps appréciable et un traitement spécifique à chaque opérateur sont prévus par ces contrats, à commencer par la nature du gardiennage, le mode de manutention, la durée d'intervention et la responsabilité définie en cas de pertes ou vol. Car il faut savoir qu'en l'absence de tout contrat aucune responsabilité ne peut être assumée par les organismes du port en cas de détérioration ou d'incident sur les marchandises quand bien même elles se trouveraient sur les espaces du port. D'où l'intérêt de la contractualisation qui vise implicitement à professionnaliser les opérateurs du commerce extérieur, d'autant que parmi ces avantages recherchés, chaque opérateur spécifie la nature des services souhaités de jour comme de nuit pour les déchargements, par exemple en procédant, au préalable, à l'établissement d'un programme d'activité afin de permettre aux agents du port d'y réserver le traitement prévu contractuellement. Bien sûr une telle prestation participe à la réduction des coûts et des frais en sécurisant la marchandise mais fait appel naturellement à des tarifs redéfinis et négociés de part et d'autre. Suscitera-t-elle l'adhésion de tous ? Difficile à dire car la nouveauté introduite par l'Epal vise à assainir le grand segment de l'import et de le débarrasser des prête-noms et autres fantômes de la contrebande qui préfèrent rester dans l'ombre. Outre cet enjeu même si comme l'a déclaré Sellal, ministre des Transports, il faut aller vers la modernisation des ports afin d'être compétitif et de faire face à la concurrence que risquent de nous soumettre par leur rapidité et leur sérieux les ports tunisiens et marocains, il y a lieu de relever que les enceintes portuaires d'Algérie remportent haut la main la course quand il s'agit de fraude et de malversation. Et c'est peut-être cela qui fait leur force et les maintient en bonne position sur cet aspect de la concurrence aux yeux, bien sûr, des contrebandiers. En tout cas, le port a pris le pari de se responsabiliser dans cette quête de services améliorés en s'y investissant pleinement. Les autres maillons suivront-ils ? A. W.