Les grands argentiers du G7 se retrouvent, hier et aujourd'hui, à Rome pour une réunion qui devrait s'engager à résister aux sirènes protectionnistes et tenter de trouver des lignes d'action commune face à la crise sur fond de nouvelles toujours plus alarmistes. “À Rome, un halte-là au protectionnisme”, titrait vendredi La Stampa à propos de la rencontre des ministres des Finances et des banquiers centraux des pays les plus industrialisés (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada) qui s'ouvrira par un dîner dans la soirée. La Russie a aussi été invitée à la réunion qui se terminera, samedi après-midi, par un communiqué commun. À la veille de la rencontre, de nombreux responsables ont multiplié les appels à résister au protectionnisme, comme le Japon qui l'a qualifié de “mal absolu” devant être combattu “quel que soit le prix”. Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, qui sera présent à Rome, a aussi mis en garde contre un “protectionnisme qui peut revenir par la porte de derrière, en particulier dans le secteur bancaire”. Dans ce contexte, les Etats-Unis, dont la clause “Buy American” (achetez américain) contenue dans le plan de relance a suscité des remous avant d'être assouplie, et la France, pour ses aides au secteur de l'automobile, pourraient être pointés du doigt, en particulier par l'Allemagne, premier exportateur mondial.