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Un village et des légendes
Le roman “Pays d'aucun mal” d'El-Mahdi Acherchour
Publié dans Liberté le 24 - 02 - 2009

Après avoir traversé des villages et sentiers imaginaires, El Mahdi Acherchour nous prévient qu'il ne fait que commencer son voyage dans le monde aussi vaste et étendu que la littérature. Un monde des mots bouleversant par les sons et les sens qui s'entremêlent pour vous couper le souffle et vous faire perdre le fil conducteur un moment avant de s'en saisir pour une énième fois. Jamais deux sans trois, dit-on. Après trois recueils de poésie dont Lui, le livre, son premier roman et Pays d'aucun mal promet l'essentiel à l'essence même de ce jeune auteur, natif de Sidi Aïch (Béjaïa).
L'enfant de Sidi Aïch entame un voyage sur le pavé rocailleux avant d'atteindre l'enfer. Mais aussitôt le retour d'un Moh-Ammar Amnar, qui nous rappelle l'enfant prodigue de Feraoun traversant la “djemaâ”, la traversée littéraire ne semble pas être la même. Des coupures inattendues et des enchevêtrements de personnages vont de transhumance dans l'irréel à Tasga Guilef, ex- Rasta. Aussi retrouvera-t-on un pays d'amertume et de pauvreté où les gens aspirent à plus de considération.
Un fils des Amnar, un “malveillant” qui a connu les pérégrinations avant de revenir dans la tribu. Les rivalités villageoises ou tribales se font entendre à travers cette poésie de mots qui révèle à elle seule les maux d'un pays en quête de justice. À se demander si le style d'écriture est à classer au rang d'un Kateb inlassablement convaincu de s'attacher à l'entité d'une femme symbole. Reconstruire un passé, un avenir à partir d'un rêve toujours recommencé ou d'un amour. L'amour livresque d'El Mahdi Acherchour, en deux nuits et deux printemps de vie. Tout ne peut s'y construire, sauf le roman aussi long que le fil d'Ighzer Amokrane où ruissellent les aïeux et chemine l'histoire d'un inconnu. Une énigme ? “…Un homme, un inconnu venu d'ailleurs, immobilisé ici par grand-père dans une légende qu'il voulait longue et totale, légende presque aussi longue que la totalité de ses histoires…” El Mahdi a eu aussitôt l'audace de réagir et dire la morosité des habitants de Tasga Guilef.
Leur silence est souvent assourdissant pour ne pas les écouter et en faire un espoir de paix à lire entre les lignes d'un Pays d'aucun mal. Un témoin à la plume intarissable coulant à flots d'un récit de vie toujours recommencée. Une métaphore qui nous enfonce dans le respect des valeurs à ne pas laisser aux quatre vents, au courant d'air du temps qui passe. Avec une écriture à l'essoufflement annonçant à chaque phrase une survenue de crise où le traitement sera retrouvé quelque part avec une suite aussi légendaire que logique qu'est la poésie, l'auteur de Pays d'aucun mal nous guide, nous pulvérise et nous lâche dans un cercle de mots lucides et captivants.
LIMARA B.
Pays d'aucun mal d'El-Mahdi Acherchour, roman, 95 pages, Aden Editions, Paris 2008


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