Lors de son meeting populaire animé hier au théâtre communal de la ville de Bouira, Ali-Fawzi Rebaïne a accusé les médias publics d'être partiaux dans le traitement de l'information des candidats, cette chaîne qui émet ses programmes pour la sensibilisation des Algériens établis à l'étranger. “Les Algériens résidant à l'étranger ont commencé à voter aujourd'hui (hier, ndlr). Ce qui est surprenant, c'est comment on a préparé l'élection. Sur le plan de l'organisation et en ma qualité de candidat, je devais y être associé. Malheureusement, je l'ai appris comme vous à la télévision. Canal Algérie ne nous a pas associés au débat pour sensibiliser nos compatriotes”, a déclaré le candidat avant de dénoncer le manque d'équité. “Moi, je n'ai pas les moyens financiers du candidat Bouteflika qui utilise l'argent de l'Etat. Les lignes d'Air Algérie sont pour les gens du pouvoir. Les fonctionnaires de l'Etat sont ses représentants. Les ambassadeurs et les consuls travaillent pour lui. Moi, je ne suis pas dans cette situation, car je suis un opposant.” Abordant le contrôle de l'élection, M. Rebaïne a relevé l'absence de commissions de surveillance de l'élection à l'étranger. “Moi, je ne pense pas que ce soit une élection juste.” Remettant sur la table la question de l'officialisation de tamazight, il lui consacrera un décret présidentiel pour que cette langue devienne officielle. “Tamazight n'est pas un fonds de commerce, il appartient au peuple algérien, a ajouté M. Rebaïne. Aujourd'hui, les défenseurs de cette langue étaient les pires ennemis et adversaires de tamazight. Il faut arrêter de faire dans la surenchère politique.” A. Debbache