Avec 68 accidents de la circulation enregistrés durant le mois de mai et 102 au mois de juin, la police routière, pour parer au phénomène, vient d'installer des radars de contrôle de vitesse, au niveau des principales communes, alors qu'ils ne concernaient par le passé que le chef-lieu de wilaya. Mais si l'excès de vitesse est la cause principale des accidents, l'alcool au volant est lui aussi responsable des catastrophes sur les routes, et pour limiter l'hécatombe (4 morts et 115 blessés en deux mois), comme nous l'a indiqué, hier, le commissaire de la sécurité publique de wilaya, M. Mohamed Zani, des mesures draconiennes sont prises au niveau des barrages pour détecter les conducteurs incriminés. Pour donner plus de poids à la répression de ce phénomène, “les personnes suspectes sont conduites au CHU pour subir des prises de sang afin de déterminer le taux d'alcoolémie. Les tests sont envoyés au laboratoire de police judiciaire de Constantine, et les résultats communiqués à la police scientifique au bout de deux ou trois mois. C'est toute une procédure qui est ainsi effectuée pour éviter les passe- droits, pratiqués habituellement” et qui faisaient que les contrevenants n'étaient jamais sanctionnés pour ce grave délit qui met la vie des citoyens en danger. Par le passé, les tests d'alcoolémie étaient effectués sur place et, au niveau du CHU, les résultats étaient souvent négatifs grâce aux interventions. La tranche d'âge des personnes incriminées se situe dans la fourchette des 18-34 ans. Ainsi, la police espère voir une réduction sensible des accidents de la route grâce à ces mesures, d'autant que la wilaya de Annaba, et en particulier les localités du bord de mer et le centre ville du chef-lieu, connaît un rush sans précédent en été. Les embouteillages sont monnaie courante à toute heure de la journée, accentués par les travaux de grande envergure qui sont actuellement en cours sur de nombreuses artères du centre-ville pour la rénovation des réseaux d'AEP et des eaux usées.