Résumé : Rien à faire. Sarah est tellement triste de se savoir stérile que rien n'arrive à la dérider. Après le dîner, Farid lui parle du week-end et du voyage qu'ils devaient faire ensemble. 47e partie Le week-end venu, Farid tint à entamer son petit voyage avec Sarah. Leur choix se porte sur Oran, où ils passèrent trois jours dans un hôtel au bord de la mer. Sarah avait retrouvé un peu de sa sérénité. Quelquefois même elle répondait sans ambages aux plaisanteries de Farid, mais ce dernier sentait sa tristesse et se sentait aussi coupable de cette situation. Avait-il le droit de lui mentir et de la rendre aussi triste ? Il s'en mordait les doigts, mais s'en tenait à ses décisions initiales. Les jeux sont faits. Il avait décidé de ne pas avoir d'enfants avec Sarah. Les enfants l'avaient piégés avec Nadjette. Cette dernière les fait brandir tel un bouclier à chaque fois que cela s'avérait nécessaire dans leur couple. C'est pour eux qu'il n'avait pas voulu divorcer. C'est pour eux qu'il a vécu l'enfer avec une femme qu'il ne supporte plus. Et aujourd'hui, il n'était pas prêt à recommencer. Parfois il craignait que Sarah ne se rende compte de la supercherie. D'ailleurs elle lui avait déjà reproché plus d'une fois son indifférence. Va-t-elle le croire encore longtemps ou va-t-il falloir inventer encore autre chose ? On verra, se dit-il. Jusqu'à présent, il a su jouer le jeu et tenir au loin tous les fantômes de ses craintes. Il regarde Sarah qui se détendait au soleil. La journée était printanière et inspirait au repos. Mieux vaut en profiter car dès demain au petit matin c'est le retour au bercail. Sentant son regard Sarah se retourne et lui sourit : - À quoi penses-tu Farid ? Il secoue la tête : - À rien, je voulais juste te demander si tu ne veux pas faire un dernier tour en ville tout à l'heure. - J'aimerais bien, pourquoi n'irons-nous pas prendre un café dans ce joli salon sur la grande avenue. Il a l'air tellement accueillant. - Si c'est ce que tu veux Sarah, avec plaisir. Sarah rit : - Je veux autre chose aussi. - Quoi ? - Te sentir plus souvent à mes côtés. Farid rit : - Mais je suis avec toi Sarah. - Non, tu ne l'es pas tout le temps. Tu dois t'occuper aussi de ton autre femme. - Mais le plus souvent c'est avec toi que je suis, et puis tu connais ma situation, je n'y peux rien. Sarah se lève et le regarde tristement : - Là est tout le drame. Mais en fin de compte à quelque chose malheur est bon. Si tu n'avais pas des enfants avec ta première femme, peut-être m'aurais-tu répudiée. - Mais non, nous aurions pu en avoir et… Farid se mordit les lèvres. Il avait failli lâcher le morceau. - Nous aurions pu en avoir ? Mais je suis stérile, Farid, tu l'as donc oublié ? - Non… Je ne l'ai pas oublié, mais nous aurions pu en adopter… (À suivre) Y. H.