En attendant la fin des travaux de réfection de l'ancien marché des fruits et légumes, les marchands ambulants avec leurs charrettes, venus de nulle part, continuent impunément à squatter les voies et chaussées, bloquant l'accès des rues et venelles. C'est quasiment l'anarchie qui règne aux alentours du marché des fruits et légumes depuis que les autorités ont décidé de procéder à la réfection de l'ancienne structure datant du début du siècle dernier, devenue exiguë et peu fonctionnelle pour une population urbaine qui a plus que décuplé en moins d'un demi-siècle. Charrettes achalandées, monticules de pommes de terre étalés à même le sol, bric-à-brac en tous genres, occupent tous les espaces qui entourent l'endroit et même les accès des rues et venelles. Des marchands venus de nulle part ont poussé l'audace jusqu'à squatter les voies et chaussées des rues voisines au grand dam des riverains qui ne peuvent plus sortir et rentrer chez eux sans enjamber ou écarter les produits exposés. En voulant s'opposer à la présence des charrettes devant leurs commerces et devantures et leurs domiciles, les habitants de la rue Emir-Khaled ont été pris à partie d'une manière peu amène par des vendeurs ambulants qui se sont sentis forts par le seul fait de s'être acquittés du droit de place payé au concessionnaire du marché. Ce dernier ayant pris la latitude d'aller exiger le paiement du droit de place loin de l'aire du marché dont l'attribution s'est effectuée par voie d'adjudication. “Nous ne pouvons même plus évacuer nos malades en cas d'urgence, nos femmes et nos enfants ne peuvent plus sortir tranquilles, car comme chacun peut le constater, toutes les voies d'accès sont obstruées du matin au soir, empêchant en même temps les commerçants réguliers du quartier de pouvoir recevoir leur clientèle habituelle ou de s'approvisionner .” Pointée du doigt, l'APC, à travers la personne de son vice-président Mohri que nous avons rencontré, samedi, sur le site provisoire du marché des fruits et légumes à Bab Laqouas, se défend d'avoir une quelconque responsabilité en ce qui concerne la situation qui prévaut en déclarant que la réfection de l'ancien marché, qui vient d'être entreprise par la direction du commerce, a requis le transfert de plus d'une soixantaine de propriétaires d'étals à cet endroit provisoire. Concernant le commerce informel qui empoisonne la vie des citoyens des quartiers limitrophes du marché du centre-ville, “il a été procédé à un recensement des cas devant être soumis à l'obligation d'inscription au registre du commerce en vue de leur installation au niveau des hangars de bus de l'ex-entreprise de transport urbain à Aïn Kébir, au cours des prochains jours”. Présents sur les lieux, les représentants de la coordination des associations de quartiers et de l'Union générale des commerçants et artisans algériens attendent de voir les mesures préconisées par l'APC concrétisées pour que la situation du commerce informel soit entièrement assainie. M. EL BEY