Pour la responsable du PT, la loi de finances 2010 sera un indicateur probant pour savoir si les dernières mesures obéissent à une orientation lourde. Fidèle à sa démarche antiprivatisation, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a exigé une commission d'enquête sur la cession de certaines entreprises publiques au profit des étrangers. Cette revendication, Mme Hanoune l'a formulée à l'occasion de l'ouverture de la réunion du bureau de wilaya de la capitale tenue hier au siège national de son parti. Mieux, elle demande un bilan détaillé des réformes économiques engagées depuis plusieurs années, mais aussi celui de l'Ansej. Revenant sur les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire, Mme Hanoune estime qu'elles obéissent à une volonté de rectifier le tir sur le plan économique quoiqu'elles les trouvent “insuffisantes”. Mieux, elle décèle dans la démarche du gouvernement des “contradictions éclatantes”. Elle a dit ne pas comprendre des décisions prises dans certains secteurs comme le transport comme celle d'“offrir” la maintenance de la SNCF à une entreprise étrangère, la gestion de l'aéroport d'Alger à l'ADP ou encore la gestion du port d'Alger au groupe émirati Dubaï Ports World. “On s'oppose à toutes ces tentatives de faire rentrer le privé dans le secteur des services”, assène-t-elle. Pour elle, la loi de finances 2010 sera un indicateur probant pour savoir si les dernières mesures obéissent à une orientation lourde. Aussi, elle encourage le gouvernement à faire preuve de plus d'audace tout en exigeant une réforme politique car, de son point de vue, les institutions ne peuvent en aucun cas accompagner les nouvelles orientations économiques. Aussi, elle n'a pas été très amène avec Abdelhamid Temmar qu'elle a invité, indirectement il est vrai, à quitter le gouvernement. Le nouveau code communal et de wilaya concocté par les services du ministère de l'intérieur n'a pas échappé à la critique de la pasionaria du PT. Elle est allée jusqu'à qualifier son contenu “d'inquiétant” voire d'“extrêmement dangereux pour la démocratie”. Pour elle, le texte présenté au président de la République par le ministre de l'intérieur, M. Zerhouni, ne consacre pas la démocratie de base ni l'équilibre des pouvoirs puisque l'élu est à la merci de l'administration. “Nous sommes déçus. Le nouveau projet est en deçà des attentes et des enjeux”, déplore-t-elle. Sur un autre registre, Mme Hanoune a parlé du dernier livre sorti en France prêtant à l'Algérie des ambitions nucléaires estimant qu'il entre dans le cadre des pressions exercées sur bien d'autres pays comme l'Iran. Arab Chih