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Le triste constat des spécialistes
Journée parlementaire au Conseil de la nation sur la santé en Algérie
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2009

En dépit des réformes multiples opérées sur le système de santé algérien, celui-ci continue à présenter de grandes failles, notamment en matière de prise en charge des pathologies graves, comme les cancers, les affections cardiovasculaires et les maladies mentales. De grands noms du corps médical ont établi ce constat, dimanche dernier, à la journée parlementaire du Conseil de la nation.
Le Pr Bougherbal, maître de cérémonie de la rencontre avec son confrère le Pr Zitouni, a souligné la transition épidémiologique que traverse le pays. Envahie de plus en plus par des pathologies lourdes non transmissibles, à l'instar du diabète, des cancers, des maladies cardiovasculaires, de l'hypertension artérielle, l'Algérie n'arrive ni à les juguler dans des seuils tolérables, par une prise en charge thérapeutique efficiente, ni à maîtriser leur coût. De son point de vue, la gravité de la situation puise son essence dans “l'absence de prise de conscience de ces mutations”. Il a regretté, de ce fait, le tapage médiatique fait autour de 13 cas de peste apparus à Oran alors que 30% des décès, enregistrés annuellement en Algérie, sont causés par des attaques cardiovasculaires. Il a affirmé qu'il est “à craindre que les prochaines années ne voient l'explosion de maladies dégénératives pour lesquelles notre pays n'est pas préparé”, d'où l'impératif de miser sur la prévention. Le Pr Mourad Baghriche a réservé son exposé à l'organisation du système de santé. Il a recensé à cet effet, à travers le territoire national, 13 centres hospitalo-universitaires (CHU), une cinquantaine d'établissements hospitaliers spécialisés, 250 établissements publics hospitaliers, 273 établissements publics de santé de proximité, 1 400 polycliniques, 400 centres de santé et 5 000 salles de soins. Il a indiqué que toutes ces structures reçoivent du ministère de tutelle une dotation budgétaire, engloutie à 50% dans les dépenses liées à la rémunération du personnel. Il a affirmé que le secteur privé, qui compte des milliers de cabinets, de pharmacies et 250 cliniques, se développe de manière anarchique. Il a noté que le budget alloué au secteur de la santé représente 5 à 6% du budget global de fonctionnement de l'Etat. “La masse salariale absorbe plus de la moitié de ce budget alors que les dépenses liées à la prévention et la recherche médicale stagnent à 2%.” Il a relevé, tout au long de son intervention, de multiples dysfonctionnements du système de santé. Un constat accablant qui n'a pas été particulièrement apprécié par le secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, présent dans la salle de conférences du Sénat avec sept directeurs centraux de son département. Il sera resservi par les autres intervenants. Le Pr Mansouri Boudjemaâ a évoqué une enquête menée sur 2 millions de personnes dans 34 pays qui a révélé que l'Algérie est le pays où l'on survit le moins au cancer, essentiellement à cause du retard dans l'établissement d'un diagnostic précis et le lancement de la thérapeutique. Il a déploré l'absence d'organisation dans le circuit de prise en charge du patient, l'insuffisance de gestion des dossiers, la mauvaise orientation de la prise en charge du cancer, le déficit des centres anti-cancer (4 dans le nord et 1 à Ouargla) qu'il a assimilés à des “ghettos”. Il a recommandé entre autres d'améliorer l'organisation du système de soins au niveau local, la prise en compte de la “dimension de la cancérologie dans les différents programmes interministériels”, et surtout, développement de la médecine moléculaire. Au chapitre des maladies mentales, en progression dans le pays (1% de la population globale souffre de schizophrénie, 100 000 cas au moins d'Alzheimer, nombre croissant de dépressions nerveuses et de toxicomanie), le Pr Kacha a constaté “une absence de l'Etat et une absence de visibilité des objectifs”. Il a révélé que le nombre de places dans les services et hôpitaux psychiatriques stagne, depuis 1962, à 6 000 lits, alors que la population a quadruplé, au bas mot, en 48 ans. “Nous ne fonctionnons qu'avec des lits d'urgence destinés aux personnes violentes et convulsives”, a-t-il ajouté. Selon lui, trois domaines méritent une attention soutenue : la psychiatrie infanto-juvénile, la toxicomanie et la psychogériatrie. Les Prs Graba et Douagui sont intervenus respectivement sur la greffe d'organe et de tissus et sur les maladies transmissibles actuelles et les pathologies respiratoires chroniques.

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