À l'instar d'autres wilayas du pays, le phénomène des sans-abri s'amplifie à Sétif. En effet, des enfants en bas âge, des nourrissons, des jeunes, des femmes et des hommes ont élu domicile dans la rue squattant ainsi les trottoirs. Certains errent à longueur de journée. D'autres ne bougent de l'endroit qu'ils ont choisi que rarement. Ils sont près des mosquées, près des cafés maures et même à proximité des institutions publiques et en face au siège du commissariat de Sétif. Parfois, ils vivent en famille dans la rue. Leurs enfants dont l'âge de certains ne dépasse pas les deux mois sont exposés aux dangers et aux maladies. Ceux en âge de scolarité ne vont pas à l'école. Certains ne sont inscrits que pour bénéficier de la prime spéciale de 3000 DA initiée par le président de la République. Depuis le début de l'hiver le mercure a atteint 4 degrés dans la capitale des Hauts-Plateaux connue pour son hiver rigoureux. Certains de ces sans-abri sont pauvres et d'autres ont fait de la mendicité leur métier. Devant cet imbroglio, beaucoup de bienfaiteurs renoncent à aider ces hommes et femmes. Les habitants de Sétif, notamment ceux du centre-ville, qui connaît une forte concentration de cette tranche de la société attendent l'intervention des autorités pour au moins sauver les enfants innocents en les plaçant au niveau de la cité d'enfance ou des internats des lycées pour ceux en âge de scolarité. Cette année, le phénomène a pris une autre dimension