African Media Barometer, (BMA), première analyse locale du paysage médiatique en Afrique, est un rapport établi par un groupe de spécialistes algériens dont des journalistes et des experts en la matière. En fait, le BMA, permet une description profonde et une évaluation des environnements médiatiques sur le continent africain. Le consultant de ce panel n'est autre qu'Ibrahima Sané, ancien journaliste à la BBC. Le livre a été présenté lors d'une conférence, à l'institut Friedrich-Ebert, avant-hier, par Alix Landgrebe, directrice du Goethe Institut, Ibrahima Sané, et l'ancien directeur de la télévision algérienne, Abdou Benziane. Les modérateurs devaient parler de ce rapport établi en 2009, sous forme de synthèse sur les médias algériens dont le principe est la définition d'indicateurs qui serviront de base pour le débat et l'évaluation. “Cette synthèse a été réalisée par des professionnels, la méthodologie a été bien consultée avec des indicateurs précis et libellés”, a déclaré Ibrahima Sané. La préface du rapport a été écrite par le consultant de ce panel, qui a mis le point sur la législation sur la liberté d'expression, les obstacles que connaissent les journalistes comme la loi qui insiste sur la révélation des sources, le rapport de la presse avec la société civile. Entre autres, il a insisté sur les revenus publicitaires des médias. “Les structures publiques sont obligées de passer par la régie publicitaires de l'état et cette régie ne place pas ces annonces de façon objective.” En fait, ce livre contient quatre chapitres qui abordent quatre secteurs différents des médias algériens. Le premier porte sur la liberté d'expression, y compris la liberté des médias qui est garantie dans la constitution et protégée par d'autres lois. Le deuxième secteur vise le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias. Par ailleurs, le troisième porte sur la régulation de la communication audiovisuelle, transparente et indépendante. Enfin, les médias pratiquent un niveau élevé de normes professionnelles. “En effet, ce rapport a été édité pour les amateurs des médias ou alors pour les futurs directeurs de journaux, radio ou télévision”, a ajouté le consultant. “D'ailleurs, le livre est distribué gratuitement à l'institut Friedrich-Ebert”, a-t-il annoncé. D'autre part, lors de la conférence, plusieurs points sur les médias ont été abordés, comme les nouvelles technologies. “Il n'y a pas de blocage, mais le taux de pénétration est faible par rapport à la Tunisie, en effet, l'Algérie est en dernière position”, a déclaré M. Abdou. La télévision a été aussi très critiquée par l'ancien directeur. “Comment expliquer le paradoxe de ces autorités qui veulent contrôler la télé, alors qu'on se permet le monde à seulement 7 000 DA ? Ils parlent de TNT, elle doit contenir 25 chaînes gratuites et non pas une seule”, a-t-il clamé. “Les journalistes parlent de 3 chaînes, alors qu'il y en a seulement une seule ! Une chaîne a un acte de naissance, a-t-il ajouté. Les modérateurs ont parlé notamment de l'impact de l'influence des médias sur les citoyens et les pouvoirs publics.