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Les banques privées au rendez-vous
Augmentation du capital minimum
Publié dans Liberté le 02 - 02 - 2010

Toutes les banques privées algériennes ont été finalement au rendez-vous de la fin de l'année 2009, en dépit de l'importance de l'augmentation du capital minimum décidée par les autorités financières du pays.
Une recapitalisation qui pourrait bien avoir des conséquences importantes sur le secteur et faire reculer le dualisme traditionnel entre banques publiques et privées.
C'est le 31 décembre dernier qu'est entrée en application la décision du Conseil algérien de la monnaie et du crédit (CMC), organisme dépendant de la Banque centrale, d'augmenter fortement le montant du capital minimum requis des banques et des établissements financiers du pays (le capital minimum des banques passe de 2,5 milliards à 10 milliards de dinars, soit 100 millions d'euros. Celui des établissements financiers de 2,5 à 3,5 milliards de dinars). Les objectifs officiels recherchés par cette mesure ont été explicités dès son annonce par la Banque d'Algérie en décembre 2008. Il s'agit tout d'abord, dans le contexte de crise financière internationale, de renforcer la solidité du secteur bancaire algérien en augmentant les fonds propres des banques privées, toutes étrangères, qui au nombre d'une quinzaine activent actuellement sur le marché algérien. Un autre objectif est de stimuler l'implication des banques privées dans le financement de l'investissement des PME algériennes. De façon moins officielle, certains cadres de la Banque centrale suggèrent que le relèvement du seuil du capital minimum est de nature à “barrer la route” aux candidats à l'agrément dont la liste avait tendance à s'allonger au niveau du CMC, et dont l'intérêt se porte exclusivement sur le financement des opérations du commerce extérieur très lucratives et peu gourmandes en capital.
Près de 1,5 milliard de dollars d'investissement en 2009
Les enseignements à tirer du succès de cette opération, qui devrait être confirmé prochainement, en dépit de l'absence, pour l'heure, de communication sur les dernières réunions du CMC, sont loin d'être négligeables. À raison de plus de 100 millions de dollars en moyenne d'augmentation de capital par établissement, l'opération devrait en effet se traduire au total par des entrées de capitaux proches de 1,5 milliard de dollars ; ce qui placera en 2009 les investissements étrangers dans le secteur largement en tête des bilans sectoriels devançant même les investissements réalisés dans le secteur de l'énergie.
Selon nos informations, la totalité des banques privées présentes sur le marché algérien s'est alignée sur le nouveau seuil légal. C'est en particulier le cas des plus en vue d'entre elles : BNP-Paribas et Société Générale. La surprise dans ce domaine vient de la filiale algérienne de HSBC, installée depuis moins d'un an en Algérie, qui a dépassé ce seuil en portant son capital à 11,3 milliards de dinars (113 millions d'euros). Les autorités algériennes, dont la politique en matière d'attraction de l'investissement étranger a donné lieu à de vives critiques au cours des derniers mois, ne manqueront pas d'en tirer argument pour justifier le bien-fondé de leurs nouvelles orientations économiques en soulignant la marque de confiance indiscutable que ces investissements, très supérieurs aux performances des pays voisins, représentent vis-à-vis du marché algérien.
La taille du marché et les perspectives de rentabilité ont été des arguments suffisants pour convaincre les sociétés mères de souscrire à une augmentation de capital record qui, pour la plupart d'entre elles, représentent un triplement, voire un quadruplement de leur investissement en Algérie. Les nouvelles normes algériennes en matière de capital minimum pourraient cependant refroidir l'ardeur des banques candidates à un agrément dont les dossiers sont en instance au niveau du Conseil de la monnaie et du crédit. Parmi ces dernières, on estime généralement que la BMCE marocaine, associée au CIC français, ainsi que Attijari Wafa, autre banque marocaine mettant en œuvre une ambitieuse stratégie de développement régional, devraient confirmer leur intérêt pour le marché algérien. Ce qui ne sera sans doute pas le cas des Tunisiens d'Amen Bank (déja présente dans le capital de Maghreb Leasing) et de la BIAT.
Quelles conséquences ?
À terme, l'une des conséquences les plus notables de la recapitalisation des banques privées devrait être une augmentation sensible de leur rôle et de leur part dans le financement de l'économie algérienne. L'accroissement de leurs ressources va tout d'abord placer les banques privées dans une situation plus confortable par rapport aux règles prudentielles.
Une situation qui pourrait créer de nouvelles opportunités, notamment dans le domaine du financement de projets. C'est en tout cas une évolution souhaitée par beaucoup de banquiers privés qui appellent de leurs vœux le financement commun avec des banques publiques des programmes d'investissement de grandes entreprises publiques ou privées, voire de certains projets d'infrastructures. Dans ce domaine, selon les dirigeants de la filiale algérienne d'une grande banque privée, “la possibilité de mobiliser au profit des filiales des banques privées les capacités d'expertise situées au niveau des groupes et des sociétés mères est une démarche courante qui pourrait être précieuse et faire progresser les pratiques et les capacités de la place bancaire algérienne en matière d'évaluation des programmes d'investissement”. L'accroissement du capital des banques privées pourrait également favoriser le recul progressif de la “dichotomie entre banques publiques et privées”, évoquée par beaucoup de banquiers. Un dualisme illustré notamment par le cloisonnement d'un marché monétaire sur lequel les flux entre les banques des deux secteurs sont réduits à leur plus simple expression.
De nouveaux créneaux
Le contexte dans lequel interviennent ces augmentations de capital a changé depuis l'été dernier. Le tir de barrage des autorités algériennes contre des importations en hausse constante et soutenues au cours des dernières années a conduit à l'interdiction pure et simple du crédit à la consommation depuis le début du mois de septembre 2009. L'impact de cette nouvelle mesure est surtout sensible pour un petit nombre de banques. C'est en particulier le cas des filiales algériennes de BNP Paribas ou de la Société Générale lancées depuis plusieurs années dans une course de vitesse pour développer leur réseau dans le pays. Leurs objectifs dans ce domaine ont été revus à la baisse, même s'ils restent ambitieux, et le personnel dédié au crédit à la consommation — celui de Cetelem, notamment — réaffecté vers le crédit aux professions libérales et aux artisans et commerçants, nouveaux créneaux porteurs identifiés dans le but de rentabiliser le réseau.
Le financement des PME en question
Le souci exprimé par le régulateur algérien de voir les banques privées s'engager de façon plus active dans le financement des PME reste accueilli avec circonspection par de nombreux dirigeants du secteur. Un banquier de la place appelle à une réflexion sur les causes de l'absence de financement de l'investissement des PME par les banques qui, selon lui, ne seront pas effacées par une simple mesure d'augmentation de capital. “Il n'y a, tout d'abord, en réalité que fort peu de projets bancables qui tiennent la route et qui offrent des garanties de solvabilité suffisante. Un deuxième problème est constitué par le manque de transparence ; les états financiers ne reflètent pas la situation réelle des entreprises. Enfin, en raison de l'absence de marché financier, les ressources longues qui permettraient de financer des projets d'investissement sur 10 ou 15 ans ne sont pas disponibles”. Nos interlocuteurs insistent sur l'importance et la difficulté de ce problème qui doit mobiliser les énergies de l'ensemble des acteurs du secteur financier. “Tout le monde doit s'y mettre et faire preuve d'imagination. Les banques sont concernées, mais également les pouvoirs publics qui doivent par exemple augmenter les ressources du Fonds de garantie des crédits aux PME ou encore utiliser les ressources du Fonds national d'investissement pour renforcer certaines entreprises et les rendre plus bancables”.


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