Le Premier ministre a signé, hier, le décret d'application relatif aux augmentations de salaires annoncées la semaine dernière par le ministre de l'Education par voie de presse. Pour le responsable de la communication du département de Benbouzid, les augmentations sont bel et bien réelles. Manière d'apporter implicitement la contradiction aux syndicats qui ont parlé hier d'“augmentations fictives”, distribuant à la presse un document à l'appui de leurs affirmations. Pour le responsable de la communication du ministère, le tableau fourni par les syndicats fait l'impasse sur la prime de rendement individuelle (PRI). Celle-ci, évaluée de 0 à 40 points, est versée jusque-là tous les six mois. Mais désormais, elle sera versée tous les trois mois. “À titre d'exemple, un maître d'école touchera tous les trois mois une prime de 24 000 dinars correspondant à trois fois 40% de son salaire, soit 8 000 dinars par mois. Et cette prime doit être intégrée dans le calcul du salaire net”, explique notre source qui ajoute que “la nouveauté, c'est que cette prime sera désormais calculée par rapport à la somme du salaire de base et de l'indemnité d'expérience professionnelle (IEP), c'est-à-dire le salaire principal”. Pour un professeur d'enseignement secondaire, cette prime est estimée à 10 000 dinars mensuellement, soit 30 000 dinars tous les trois mois, à condition d'obtenir la note complète d'évaluation (40%) qui relève de l'appréciation du chef d'établissement. Au niveau du ministère de l'Education, on considère désormais “le dossier du régime indemnitaire clos”. S'agissant des deux autres dossiers contenus dans la plate-forme de revendications, à savoir la médecine du travail et la gestion des œuvres sociales, “elles continueront à jouir de la même attention et du même intérêt du ministre” jusqu'à leur aboutissement, assure le responsable de la communication, qui précise que les commissions ad hoc sont toujours à pied d'œuvre. Au niveau du ministère où l'on met aussi l'accent sur l'effort des pouvoirs publics à travers ces augmentations, on avertit qu'“on ne laissera personne compromette le cursus scolaire des élèves”.