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Une crise bancaire, ça coûte cher
Les leçons de l'affaire el Khalifa
Publié dans Liberté le 17 - 08 - 2003

L'opération de liquidation ne permettra pas de rembourser une bonne partie de la clientèle.
Les premières évaluations donnent 1 à 2 milliards de dollars de pertes pour le Trésor algérien, dues à la défaillance d'El Khalifa Bank.
Des experts disent que l'opération de liquidation ne permettra de rembourser qu'une infime partie de la clientèle, étant donné que les actifs de cette banque sont si maigres et son patrimoine quasiment loué. Il s'ensuit que le passif sera énorme.
L'Etat va sans doute mettre la main à la poche pour payer aussi bien les particuliers dont l'épargne ne dépasse pas les 600 000 dinars que les entreprises et les gros clients aux placements supérieurs à ce montant.
Pour la première catégorie, l'Etat va sans doute puiser des fonds de la société de garantie des dépôts, un mécanisme qui sera utilisé pour la première fois en Algérie et qui exprime la solidarité des banques et établissements financiers de la place. Pour la seconde catégorie, il (l'Etat) table sans se faire d'illusions sur le produit de la vente aux enchères des actifs.
Tout compte fait, une crise bancaire telle que celle que vit actuellement le secteur bancaire coûte cher. Elle se manifeste par l'importante ardoise que devra effacer le Trésor ainsi que par un climat de défiance à l'égard des banques privées, dont les effets sont leur exclusion du marché monétaire et de l'encaissement-décaissement des chèques.
Il convient de rappeler que si la Banque d'Algérie n'avait pas stoppé les opérations irrégulières d'El Khalifa Bank, l'Algérie aurait connu une crise plus grave, avec des risques d'effondrement de tout le système bancaire par effet domino. C'est ce qu'on appelle le risque systémique, vécu lors de la crise asiatique.
L'ardoise à payer sera alors multiplié par au moins 10 ou 20. Ce qui, à l'échelle d'un pays comme l'Algérie, est insoutenable sans soutien de la communauté financière internationale. Or, qui dit appui dans ce cas, dit application de mesures des institutions financières internationales qui peuvent s'avérer impopulaires.
Ce qu'il faut souligner, c'est qu'il y a eu un débat sur la question, au moment de l'ascension d'El Khalifa Bank. Il y a eu des conférences, des écrits exhortant les autorités à renforcer le rôle de supervision des banques par l'Institut d'émission afin d'empêcher une crise bancaire. Beaucoup étaient là pour applaudir, d'autres pour profiter de ce supposé Eldorado, d'autant que se répandait la rumeur, selon laquelle Khalifa Abdelmoumène bénéficiait de l'appui du chef de l'Etat et d'autres pontes du régime, pour avoir accédé à leurs faveurs.
Il a fallu que la situation s'aggrave avec des dérapages uniques dans l'histoire de la finance en Algérie, pour que la banque des banques suspende l'établissement El Khalifa, avant de décider de sa liquidation.
Maintenant, il s'agit de savoir si les leçons de l'affaire El Khalifa sont tirées. On verra plus clair dans les prochains mois avec le traitement Bcia, les pouvoirs dévolus à la Banque d'Algérie et les progrès dans la modernisation du système financier.
N. R.


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