En marge de la célébration de la quatrième journée santé et sécurité d'ArcelorMittal, hier, le directeur général de cette entreprise en Algérie, Vincent Legouic, a profité d'une rencontre avec la presse pour évoquer les perspectives d'avenir du complexe sidérurgique d'El-Hadjar et lever certaines équivoques sur les intentions du groupe à ce propos. Répondant aux questions des journalistes qui lui ont fait part de l'inquiétude des travailleurs à ce sujet, M. Legouic s'est montré d'emblée rassurant en affirmant que le groupe ArcelorMittal a l'intention de s'installer durablement en Algérie, quoi qu'on en dise, et que le programme d'investissement à l'horizon 2014, au moins, tel qu'annoncé en mars dernier en est la meilleure preuve. Il rappellera qu'un contrat de partenariat lie officiellement son entreprise à l'Etat algérien pour une durée de 99 ans, un pacte qui, selon lui, n'est pas un simple bail de location mais un contrat qui prône le renouveau et l'efficacité dans la gestion. Pour mieux étayer son propos, M. Legouic a indiqué que le business plan de ArcelorMittal Algérie reflète à lui seul le sérieux des engagements de cette entreprise et que sa concrétisation s'inscrit sur le registre de la réussite. Il signalera, ce disant, les excellentes performances du complexe sidérurgique durant les six derniers mois, “des performances obtenues dans un contexte difficile, pourtant”, tiendra-t-il à souligner. Revenant sur le devenir de l'unité cokerie qui est à l'arrêt depuis le mois de novembre dernier et dont les travailleurs, quelque 300, sont utilisés pour des travaux de maintenance à travers les différentes unités du complexe, M. Legouic sera plutôt évasif en déclarant que le projet de réhabilitation est toujours d'actualité et que le résultat des expertises en cours sera déterminant quant à l'engagement effectif des travaux ou pas, dans le cas où cette opération serait jugée trop onéreuse. “Nous utilisons du coke importé depuis six mois pour alimenter le process de fabrication et nous n'avons pas de problème de ce côté-là en attendant ; de plus le personnel de l'infrastructure en question est utilisé dans d'autres ateliers avec la possibilité d'apprendre d'autres métiers, tels que la soudure, la forge, voire de s'initier à des postes d'encadrement pour les plus jeunes d'entre eux qui se prévalent de diplômes. L'arrêt de la cokerie aura été une occasion pour nous de nous occuper plus attentivement de nos gens”, ajoutera-t-il d'un ton optimiste. Ceci en affirmant qu'aucun plan social n'est prévu au niveau de l'entreprise et que même si des départs de travailleurs seront enregistrés dans les mois à venir, ceux-ci seront remplacés systématiquement par de nouveaux. Le responsable français aura été, cependant, moins convaincant en disant à propos du montant du plan global d'investissement 2010-2014 évalué à 140 millions de dollars qu'il ne s'agit pas d'un plan quinquennal strict, comme on pourrait l'imaginer mais plutôt d'un plan d'investissement industriel qui n'est pas figé dans sa conception. “Le plan d'investissement global sur lequel le groupe s'est engagé sera réalisé en fonction des réalités du terrain et dans son positionnement dans le temps”, se limitera à ajouter M. Legouic.