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Belaïz : “Le développement du notariat algérien est le fruit de la réforme de la justice” L'Algérie abrite depuis hier le 3e colloque méditerranéen des notaires
“Le notariat algérien a réalisé un formidable progrès. Pour nous, c'est un notariat modèle car il est organisé et structuré. Ça nous réjouit”. Ces louanges adressées au corps notarial algérien ne sont pas sorties de la bouche d'un officiel algérien, mais de celle du président honoraire du Conseil supérieur notarial de France, Me Jean-Paul Decorps, lors de la 1re journée du 3e colloque des notariats méditerranéens qui a ouvert ses portes, hier, à l'hôtel El-Aurassi (Alger) en présence de 500 notaires dont 100 étrangers, mais aussi de celle du ministre de la Justice Tayeb Belaïz. Dans son allocution d'ouverture, celui-ci a indiqué que le développement connu par la fonction de notaire en Algérie est le fruit de la réforme de la justice engagée par les pouvoirs publics depuis une dizaine d'années. “La tenue de cette rencontre arrive au moment où notre système judiciaire a fait des avancées notables dans le sens de la modernisation”, explique-t-il, avant d'ajouter que l'organisation d'une telle rencontre obéit à l'objectif de mettre en valeur les potentialités d'investissement dont dispose l'Algérie, notamment dans les domaines de l'industrie, du commerce et de l'immobilier qui bénéficient d'un grand appui de la part des pouvoirs publics. Pour sa part, Me Rafael Gomez Ferrer Sapina, vice-président de l'Union internationale du notariat pour l'Europe, a soutenu que le thème de l'immobilier choisi pour ce colloque est “extrêmement important” car ce secteur “a été toujours au cœur de notre fonction”. Lors d'un point de presse, Me Abdelhamid Achite-Henni, président de la Chambre nationale des notaires, a soutenu que l'organisation de cette rencontre a un objectif bien précis : “Faire connaître et valoriser le travail titanesque accompli par son organisation en l'espace de trois ans à peine”. Depuis l'entrée de l'Algérie au sein de l'Union internationale du notariat en 2006, la Chambre algérienne des notaires a organisé deux autres rencontres internationales. Il s'est félicité de la promulgation, en 2006, de la loi sur les notaires et du nombre de notaires qui est passé de 44 durant les années 1990 à 1 838 aujourd'hui. Ce nombre est-il suffisant pour répondre aux besoins d'une population de plus de 35 millions d'habitants ? Indirectement, Me Achte-Henni suggère que non, en affirmant qu'une école supérieure des notaires ouvrira ses portes dans les années à venir et des concours seront aussi organisés. Qu'en est-il des récriminations de certains industriels qui ne s'expliquent pas le montant exorbitant des honoraires des notaires à l'enregistrement d'une transaction ou de la création d'une entreprise ? Me Achite-Henni a d'abord refusé de répondre à une telle question avant de concéder que c'est la loi qui fixe ces honoraires.