Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises, organise les 6 et 7 juillet 2010, à Paris (France), “Les rencontres Algérie 2010”, sur le thème : quel partenariat avec l'Algérie ? Quelles sont les perspectives dans ce contexte difficile pour les entreprises ? De quel appui sur place peuvent bénéficier les entreprises françaises ? Comment évolue la distribution en Algérie ? Quels programmes d'investissements publics d'ici 2014 ? Comment travailler avec un partenaire algérien ? Ce sont autant de questions qui seront débattues lors de ces rencontres. Des ateliers-débats thématiques seront animés par François-Xavier Mignon, directeur du Groupe BEL, Slim Othmani, président-directeur général de NCA Rouiba, Toufik Fredj, directeur général d'Alstom Algérie, Yves Metz, président du directoire Ingerop, Gérald Lacaze, président du directoire Société Générale Algérie et Jérôme Le Hec, associé, département juridique et fiscal, KPMG Algérie. En plénière, les organisateurs ont prévu une conférence sur les besoins algériens et offres françaises qui sera assurée par l'ancien ministre, Abdellatif Benachenhou. La rencontre traitera de l'économie algérienne à l'horizon 2015 et de comment concevoir et gérer un partenariat avec une entreprise algérienne ? Mustapha Mékidèche, vice-président du Conseil national économique et social (Cnes), aura la tâche de conclure les débats. “Une occasion unique de faire le point sur un marché complexe mais toujours porteur”, soulignent les organisateurs. Ubifrance relève que l'économie algérienne a bien résisté à la crise économique mondiale et les secteurs hors hydrocarbures confirment leur dynamisme. L'Algérie affiche en 2009 une croissance exceptionnelle de 9,2% hors hydrocarbures. Ses réserves de changes avoisinent aujourd'hui 150 milliards de dollars. Les organisateurs rappellent qu'un vaste programme d'investissements publics, s'élevant à 286 milliards de dollars pour la période 2010-2014, vient d'être adopté et concerne les infrastructures : le rail, les routes, l'eau, la santé, l'éducation, le logement… Ubifrance indique que l'environnement des affaires tend encore à se complexifier : les privatisations ont été arrêtées, les règles d'actionnariat algérien (51-49 ou 30-70) constituent un frein pour certains investisseurs, l'insécurité juridique est plus forte que jamais. Cependant, relève la notre d'information d'Ubifrance, l'Algérie reste le 3e client de la France hors OCDE avec 5 milliards d'euros d'exportations, presqu'à égalité avec la Russie. “Notre part de marché a progressé en 2010 et dépasse les 18%. La France est le premier investisseur étranger en Algérie (hors hydrocarbures). Les entreprises marquent toujours un fort intérêt pour un marché proche de la France tant géographiquement que culturellement”, souligne-t-on. En comparaison avec un montant total de 7,75 milliards d'euros, l'année 2009 s'est révélée plus difficile : les importations (2,75 milliards d'euros) ont accusé une baisse de 43% en valeur. Sous l'influence du ralentissement économique mondial, la chute des cours internationaux des hydrocarbures a été brutale. Les exportations ont atteint 5 milliards d'euros, enregistrant une baisse de 9% en glissement annuel. Les mesures mises en place par le gouvernement algérien fin 2008 adoptées pour la plupart dans le cadre de la LFC 2009 ont contraint le volume de nos exportations de manière modérée. Enfin, le solde commercial dégagé en 2009 est à un niveau record de 2,25 milliards d'euros. Au cours des quatre premiers mois 2010, les exportations françaises vers l'Algérie ont enregistré un léger recul, en baisse de 5,6% à 1,72 milliard d'euros. Dans le même temps, les exportations de produits algériens vers la France reculent de 26,5% à 750 millions d'euros.