Une année après sa visite à la cimenterie de Meftah, où il avait ordonné la fermeture de l'usine de l'amiante, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, s'est rendu hier dans la même usine. Mais cette fois-ci pour inaugurer l'installation d'un dispositif moderne de filtre à manche avec un objectif de qualité de 10 mg/nm3 d'air. Cette opération entre dans le cadre du programme de la dépollution des industries algériennes et leur mise à niveau environnementale qui, ces dernières années, a pris la vitesse de croisière afin de placer l'Algérie sur la trajectoire de l'excellence et la mettre au niveau des normes et des standards internationaux. Pour le ministre, sur les huit cimenteries que compte l'Algérie, il ne reste que deux uniquement à passer au programme de la dépollution à savoir les cimenteries de Zahana (Sidi Bel-Abbès) et celle de Mascara. “à partir d'aujourd'hui, les habitants de la ville de Meftah, qui ont souffert pendant longtemps des rejets de la poussière et du gaz que dégage cette cimenterie, peuvent voir leur ciel bleu, dégagé de cette grisaille. Par cet acquis, le ciel du grand Atlas blidéen pourra être dégagé totalement de cette poussière”, a déclaré le ministre. selon lui, les associations et la société civile de la ville de Meftah ont exprimé leur satisfecit en adressant une lettre de félicitations aux responsables de la cimenterie dont la gestion est détenue par le groupe Lafarge. à cette occasion, et dans le cadre du protocole de Kyoto, qui vise la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le ministre a invité les responsables de la cimenterie à constituer un dossier et le soumettre à l'autorité nationale désignée pour pouvoir éventuellement vendre sa quote-part à certains pays industriels pollueurs car le marché évalue actuellement la tonne de gaz entre 10 à 20 dollars. Le ministre, qui affirme que l'Afrique ne bénéficie que de 3% de ce traité international, a encouragé les responsables de constituer le dossier afin de gagner quelque dizaine de millions de dollars qui pourront couvrir relativement le budget alloué à dépolluer l'entreprise par un nouvel équipement qui répond aux normes internationales.