Liberté : Heureux, n'est-ce pas, de faire partie de cette sélection nationale ? Abdelmoumen Djabbou : Cela fait longtemps que j'attendais ce moment, vous ne pouvez pas imaginer ma joie d'être là. Je suis vraiment sur un nuage. Je dois cette sélection au coach Abdelhak Benchikha pour lequel je suis très reconnaissant, et je ferai tout pour mériter la confiance qu'il a placée en moi. Ce sont des moments historiques pour ma carrière de footballeur. C'est un véritable honneur et une grande fierté pour moi de pouvoir porter les couleurs de mon pays. Je ne vous cache pas que je suis toujours ému. Je ne vais pas dormir sur mes lauriers, je ferai tout mon possible pour être à la hauteur de la confiance placée en moi et rester le plus longtemps possible parmi les Verts, c'est mon objectif principal. Comment avez-vous trouvé l'ambiance au sein de l'équipe ? Excellente. J'ai été bien accueilli, je connais quelques joueurs qui sont mes coéquipiers à l'Entente de Sétif, Lemmouchia et Laïfaoui, mais pas les professionnels, en dehors de Madjid Bougherra qui m'a parlé un jour au téléphone pour m'encourager. J'avais beaucoup apprécié ce geste, aujourd'hui, je suis aux côtés des Antar Yahia, Halliche, Bougherra, Belhadj, c'est un honneur et un plaisir pour moi, j'ai été très vite adopté par les joueurs qui ont facilité mon intégration. Comment se déroule le stage avant le déplacement vers la Centrafrique ? Dans de très bonnes conditions, on travaille dur, notamment le biquotidien instauré aujourd'hui (mardi, ndlr) par le coach, cela nous fait du bien, les entraînements se déroulent dans une ambiance bon enfant, le coach est très pointilleux sur les exercices, tout le monde l'écoute avec attention et se donne un plaisir de travailler avec lui, c'est quelqu'un qui connaît parfaitement son travail et sait ce qu'il veut. N'oubliez pas que j'ai travaillé avec Benchikha en équipe nationale A', avec lequel on a décroché la qualification à la phase finale de la Chan, il connaît parfaitement mes capacités et sait comment m'utiliser au sein de cette équipe. À quoi attribuez-vous votre sélection en équipe nationale ? Au travail d'abord, car sans le travail personne ne peut arriver. Il y a mon parcours personnel avec l'ESS en Ligue des champions africaine, qui m'a beaucoup aidé, car le niveau de cette compétition est très élevé, il m'a permis d'atteindre ce niveau. Je n'oublierai pas, aussi, mon passage à l'USMH qui a été très fructueux et décisif pour la relance de ma carrière, car après mon retour du FC Sion, j'ai temporisé pour choisir ce club, je suis très reconnaissant envers les Harrachis qui m'ont aidé et soutenu. Cette sélection ne va pas me donner la grosse tête pour autant. Au contraire, je continuerai toujours à travailler d'arrache-pied pour essayer d'élever mon niveau. Pensez-vous être dans l'équipe qui sera alignée dimanche prochain à Bangui ? Sincèrement, je ne pense pas à ça, j'aimerai bien faire partie de l'équipe, mais je ne fais pas de fixation, l'essentiel est d'être là avec le groupe pour vivre ces merveilleux moments, j'attendrai ma chance avec impatience, dès qu'elle se présente, je vous le jure que je ne la lâcherai pas. Je suis encore jeune, j'ai tout le temps de m'imposer un jour ou un autre chez les Verts, je ne veux pas brûler les étapes, chaque chose en son temps. Au vu de l'ambiance qui règne au sein de l'équipe, estimez-vous que vous êtes capable de revenir avec un bon résultat dimanche prochain ? Je pense qu'on a les moyens de revenir avec un bon résultat, les joueurs sont très motivés et déterminés à aller là-bas pour gagner le match, tout le monde est conscient de la rude tâche qui nous attend. On ira à Bangui pour gagner.