Ils menacent de durcir leur mouvement et se disent prêts à sacrifier toute une année de leur cursus pour sauver les futures générations et donner à leur établissement une image digne d'une école nationale supérieure. Décidément, les étudiants de l'Ecole nationale supérieure vétérinaire ne sont pas près d'en finir avec les innombrables problèmes qui entravent leur cursus universitaire. Ils montent une fois de plus au créneau en relançant le mouvement de grève illimitée pour lequel ils ont opté au début du mois de septembre dernier. En effet, après une brève accalmie, les protestataires ont décidé d'aller jusqu'au bout du combat qu'ils ont commencé au mois de mai dernier. “Etant désormais convaincus que leur sort est entre des mains irresponsables, les étudiants ont décidé de reprendre le mouvement de grève et de retourner au point de départ, quitte à ce que ceci leur coûte une année blanche”, menacent les étudiants à travers un communiqué. Et de souligner : “Les étudiants sont persuadés que le sacrifice d'une année d'études peut mettre un terme aux maux des futures générations.” Ils poursuivent en précisant que “les instances de tutelle seront tenues pour responsables de tout éventuel dépassement”. Les grévistes reprochent au département de tutelle le fait de s'être contenté de faire des promesses verbales qui sont restées lettre morte. Ce qui montre, selon eux, “la négligence de l'avenir de plus de 1 000 étudiants dont 320 nouveaux inscrits qui n'ont eu aucun tort sinon d'être victimes de l'appellation Ecole nationale supérieure”. Il s'agit donc de la deuxième grève depuis le retour des étudiants à l'école pour les examens de synthèses qu'ils décideront de boycotter pour protester contre la violation de l'administration des engagements pris au mois de juillet. Un accord sera trouvé quelques jours après et une trêve a été décidée par les étudiants. Mais elle ne fera pas long feu. La contestation reprendra de plus belle après l'affichage des résultats des examens de synthèses où la plupart des étudiants ont eu des notes éliminatoires, ce qui mettra le feu aux poudres. Pour les étudiants, il n'y a aucun doute : “Les enseignants nous en veulent et se vengent de nous en nous attribuant des notes catastrophiques pour nous dissuader. Mais cela ne fera que verser de l'huile sur le feu”, révèlent les représentants des étudiants.