Abdelaziz Belkhadem, notre ministre des Affaires étrangères, est une véritable boule de nerf. Il l'a prouvé en effet lors d'un Conseil de gouvernement, à l'occasion duquel était programmé l'examen des mécanismes devant permettre la mise en application de la réforme de l'école. À Boubekeur Benbouzid, le ministre de l'Education, qui expliquait les modalités de mise en pratique des recommandations de la Commission nationale de réforme (CNRE) qui a rendu ses conclusions en février 2001, Abdelaziz Belkhadem a répondu, colérique, en se levant et tapant fortement sur la table : “Pourquoi vous voulez réformer l'école ? Vous n'avez pas consulté le peuple !” Bien que sachant que la mise en œuvre des recommandations de la CNRE n'a été décidée ni par Benbouzid ni par Ouyahia, mais par son promoteur à la tête du mouvement putschiste de “redressement” contre le FLN, le président de la République en l'occurrence, le ministre des Affaires étrangères n'a pas caché son hostilité envers la remise en cause du système scolaire, qui, le moins que l'on puisse dire, est sclérosé.