Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Elles réclament l'installation d'une commission de vérité Des asSociations des familles de victimes du terrorisme et des disparus regroupées en coalition
à l'occasion du 5e anniversaire de l'adoption de la “Charte pour la paix et la réconciliation nationale”, la coalition d'associations des familles de victimes du terrorisme et de disparus, composée de Djazaïrouna, Somoud, SOS disparus et CFDA a décidé de lui opposer un projet de charte alternative pour la vérité, la paix et la justice. Cette initiative n'a suscité pour l'instant aucune réaction officielle. Pourtant, elle risquerait de provoquer des remous, si elle venait à aboutir. Un simple indice. Le séminaire que devait organiser cette coalition à Alger autour du thème “Pour la vérité, la paix et la conciliation”, en mars 2007, a été interdit par les autorités. Un commissaire de police a demandé au DG de l'hôtel où devait se dérouler la rencontre d'éteindre les lumières et d'évacuer les participants. Le séminaire s'est finalement tenu à Bruxelles. En quoi consiste exactement ce projet et pourquoi riposter à une démarche présidentielle tant d'années après ? La présidente de Djazaïrouna, association de familles de victimes du terrorisme explique : “Depuis 2008, la coalition d'associations de victimes n'a pas chômé. Elle a tenu quatre forums-ateliers autour de la recherche de la vérité et de la lutte contre l'impunité dans l'objectif d'informer la société algérienne sur les modèles de processus de justice transitionnelle existant à travers le monde. Pour le 5e anniversaire de la charte, on veut démontrer qu'ils ont tort et proposer une alternative.” Pour elle, la Charte pour la paix et la réconciliation plaide en faveur de l'extinction des poursuites pénales comme nécessaire passage pour parvenir à la paix. Tout en ne prévoyant aucun mécanisme de recherche de la vérité. La coalition, dont son association, fait partie, se veut une sorte de front commun contre l'impunité. Elle est née à la suite d'une prise de conscience de l'impératif de s'organiser en tentant de transcender les divisions. L'avant-projet de texte de la charte alternative se scinde en quatre parties. En l'occurrence, le refus de l'impunité, la recherche de vérité, la réparation et la garantie de non-répétition du drame. En substance, il s'agit de demander l'exclusion dans des cas d'éventuelles amnisties, certains crimes tels que les assassinats, massacres, viols, torture, exécution extrajudiciaire et torture. Il s'agit aussi d'ouvrir des enquêtes sur la base de témoignages existants sur le sort des individus enterrés sous X estimés à 2 500 personnes et d'établir les responsabilités pénales. Cette coalition d'associations revendique, en outre, dans son projet de charte, la réparation du préjudice qui ne doit pas seulement se limiter à l'indemnisation financière, mais inclure la réhabilitation psychologique et morale. Des divergences, toutefois, persistent entre les promoteurs de cette initiative. Certains préfèrent ne pas faire référence à la charte en vigueur, estimant que demander le bilan de cette démarche équivaut à reconnaître la légitimité de ce texte. D'autres restent partagés sur la qualification ou non d'islamiste, le terrorisme en Algérie. Des commissions de vérité ont été expérimentées dans une trentaine de pays dans des contenus et des formes différents. Parmi ces pays figurent l'Afrique du Sud, le Pérou, la Sierra Léone, le Ghana, le Sri Lanka et le Chili.