Près de 300 délégués anesthésistes se sont rassemblés, hier, devant le siège du ministère de la Santé pour exiger un traitement plus rapide du dossier du statut particulier et annoncer leur décision de rentrer en grève illimitée dès lundi prochain. Le motif est que le statut envoyé à la Fonction publique ne serait pas celui qui a été signé par la commission mixte (ministère de la Santé-collectif des anesthésistes). “Nous avons finalisé le statut les 3 et 4 avril dernier et, selon nos informations, le 28 mai dernier, la tutelle a adressé sa propre version du statut à la Fonction publique”, a fait savoir, Mohamed Kheddar, porte-parole du collectif. “Notre rassemblement pour exiger de la tutelle de nous montrer la copie du statut envoyé à la Fonction publique. 5 de nos délégués sont reçus par les cadres du ministère”, a-t-il ajouté, avant de préciser que “les cadres du ministère de la Santé nous ont affirmé que le statut qui sera adopté n'est pas celui discuté lors des réunions tenues entre les membres du collectif et le ministère de la Santé. C'est le statu quo. Face à cette situation, nous avons déposé un préavis de grève et nous entrerons en grève illimitée dès lundi prochain”. La corporation qui n'est pas à son premier coup d'essai, a déjà observé des grèves cycliques dont la dernière en date était celle du 19 mai dernier.Les protestataires réclament une couverture juridique, ainsi que la promulgation d'un statut particulier qui protège ce corps de métier des risques professionnels. Selon, les membres du collectif, les auxiliaires de la santé sont considérés comme des infirmiers diplômés d'état alors que les actes médicaux qu'ils accomplissent sont spécialisés et, par ricochet, nécessitent une formation approfondie à l'université ou dans un institut spécialisé.