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Algérie : la désertification agraire
Publié dans Liberté le 10 - 07 - 2011

Mercredi dernier, dans un entretien radiophonique, le ministre de l'Agriculture a qualifié d'“avancée” l'imminent décret autorisant la transformation des terres agricoles en terrains urbanisables.
L'appréciation est tout à fait conforme à la tradition dévastatrice de la politique agricole nationale. Après avoir desséché les jardins maraîchers de l'ancien domaine colonial, éradiqué l'orange Tomson, la clémentine et le muscat, après avoir déstructuré les espaces céréaliers, sous prétexte de “révolution agraire”, après avoir assiégé les anciennes fermes coloniales de ceintures de bidonville, après avoir bétonné les plaines côtières, le pouvoir, dans sa version actuelle, continue à chercher s'il n'y a pas encore quelques espaces cultivables à condamner.
Comme, pour le pouvoir, “rien ne se perd, tout se transforme”… en argument politique, cet échec agraire sert à justifier sa politique dépensière et stérilisante : “L'Algérie compte 49 millions d'hectares à vocation agricole, mais seulement 8,5 millions d'hectares sont cultivés. D'où la nécessité de la mise en valeur de ces terres”, dit Benaïssa.
On revivifie les terres qu'on a stérilisées ; c'est cela la mise en valeur.
Mais pas seulement : à Boumerdès, par exemple, mais certainement ailleurs aussi, on a tout simplement défriché des maquis et des forêts, qui entourent et préservent les fermes d'Etat de l'érosion, pour les offrir à des “valorisateurs” parfois issus de … la fonction publique ! Certains abandonnent la partie au bout d'une saison. On ne sait pas ce qu'il advient des subventions dans ce cas. Même la fameuse forêt du Sahel, qui longe la côte Zemmouri-Cap Djinet, est régulièrement grignotée entre “promoteurs touristiques” et chasseurs de terres gratuites qui ont leurs entrées administratives. Ni le souci de la rationalisation de l'exploitation des terres cultivables ni la défense de l'équilibre naturel du territoire n'apparaît dans ce qui consiste finalement à consommer de la terre au lieu de l'exploiter.
“L'état accorde un million de dinars pour chaque hectare mis en valeur”, ajoute le ministre, comme si la réussite était dans la dépense, et un peu comme pour retourner le couteau dans la plaie du fiasco du PNDA/R. le fiasco n'a même pas donné lieu à un bilan d'un programme qu'on dit largement détourné de sa vocation, lui aussi ; au lieu de cela, le président a décidé, pour les besoins d'une campagne électorale, d'effacer la dette d'agriculteurs qui furent rarement… des fellahs.
Si le gaspillage financier est caractéristique du régime actuel, la dégradation du territoire est facilitée par le fait que les forêts partagent la même tutelle que l'agriculture, une tutelle qui conçoit la valorisation comme une pratique primitive de défrichage forestier. Au demeurant, si le ministère de l'Agriculture avait le souci de la forêt, on l'aurait su à el-Kala où il a sacrifié un site unique et patrimoine de l'humanité pour faciliter la tâche à une paresseuse conception de l'autoroute est-ouest !
Benaïssa se veut rassurant pour ceux qui craignent une nouvelle campagne de détournement de terres agricoles : on ira chercher des terres dans le Sahara.
Il sera difficile d'y réaliser ce qu'on sait faire le mieux : il est déjà désert.


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