La nouvelle organisation des œuvres sociales du secteur de l'éducation a suscité de nombreuses réactions de la part des syndicats autonomes et des travailleurs. La plupart des enseignants que nous avons contactés sont satisfaits des dernières mesures prises par le gouvernement qui consistent à organiser des élections dans tous les établissements scolaires pour choisir les membres des commissions qui seront chargés de gérer l'argent des œuvres sociales. Selon ces éducateurs, la création d'une commission de gestion au niveau de chaque établissement scolaire contribuera à lutter contre la corruption et permettra aux enseignants de suivre la destinée de leur argent. Aussi un ancien syndicaliste nous déclare qu'auparavant, l'argent des œuvres sociales des travailleurs de l'éducation nationale, était distribué sans contrôle ni consultation de la base. Une enseignante malade qui a fait le tour de plusieurs hôpitaux du nord a souligné que l'enseignant dont le pouvoir d'achat est critique n'a pas besoin de véhicule ou de omra, il veut seulement une meilleure prise en charge médicale dans le cadre de la solidarité entre travailleurs de ce secteur. Elle a ajouté que même s'il y aura des dépassements dans la gestion locale de ces fonds, ils seront minimes et involontaires. Par ailleurs, la majorité des syndicats autonomes désapprouve totalement cette mesure et par conséquent, s'oppose à la dissolution de la commission nationale et des comités de wilayas. Les représentants de ces syndicats nous déclarent que la création des commissions de gestion des œuvres sociales au niveau de chaque établissement scolaire n'est pas une solution. Au contraire, la valeur des œuvres sera divisée, et personne n'en profitera. Car, le budget une fois divisé, le secteur ne pourra pas réaliser de grands projets, comme la réalisation de logements.