Le secteur de la formation professionnelle n'est pas prêt de sortir de la zone de turbulences. La formule de débrayages cycliques pour laquelle le syndicat des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) a opté n'a toujours pas donné de résultats probants. La plate-forme de revendications socioprofessionnelle, déposée le 12 mai 2009 au département de tutelle, est restée lettre morte. Mais n'ayant pas d'autres choix, le SNTFP revient à la charge cette semaine par deux jours de grève nationale à partir de lundi prochain. La décision de reprendre le chemin de la contestation a été prise à l'issue d'un conseil national consacré à l'examen de la situation du secteur. Le préavis de grève nationale, adressé ces derniers jours par le SNTFP au ministère de tutelle, compte également un énième rappel des nombreuses doléances qui sont restées sans suite en dépit des promesses officielles. Le document cite en premier lieu la nécessité de prévoir des postes budgétaires annuellement pour l'ensemble des fonctionnaires remplissant les conditions statutaires pour l'accès au grade supérieur. “Des fonctionnaires, ayant accumulé plus de vingt ans d'ancienneté, n'ont toujours pas bénéficié de promotion” qui leur ouvrirait d'autres horizons et leur permettrait d'arrondir leurs fins du mois. Le syndicat exige aussi une formation des fonctionnaires en vue de les préparer aux examens professionnels, “et ce, conformément à l'article 104 de l'ordonnance 06/03 portant statut général de la Fonction publique et l'article 2 du décret exécutif du 3 mars 96 relatif à la formation, perfectionnement et recyclage des fonctionnaires”. Selon le syndicat du secteur de la formation professionnelle, “il a été constaté, malheureusement, que l'ensemble des établissements n'y préparent pas leurs fonctionnaires”. Résultat : nombreux sont ceux qui échouent et perdent le poste budgétaire visé. La nécessité de réviser les statuts particuliers du secteur notamment ceux des fonctionnaires relevant des corps communs, des corps spécifiques et des ouvriers professionnels. Il est recommandé à ce propos l'intégration des corps communs et des ouvriers professionnels dans le secteur ainsi que l'abrogation de l'arrêté interministériel du 6 juillet 2011 portant exclusion des professeurs d'enseignement professionnel à l'accès au poste de directeur de centre de formation professionnelle et d'apprentissage. Le syndicat exige, par ailleurs, l'alignement du régime indemnitaire pour tous les travailleurs du secteur, le désistement des logements de fonction, le droit aux congés annuels et saisonniers pour le personnel administratif et les ouvriers professionnels… MALIKA BEN