Les responsables locaux du RCD n'ont pas manqué de réagir, hier, au verdict, rendu la veille par le tribunal de Tizi Ouzou en faveur du président du bureau régional du parti à Tizi Ouzou, Hamid Maakni, dans le procès en diffamation intenté par un ex-élu du même parti à l'APW, Aoudj Mohand Akli. “Les manœuvres et les agissements occultes des services algériens n'altéreront en rien la détermination du RCD à faire face au système algérien et ses pantins qui, à travers le procès intenté par Aoudj, espéraient fragiliser la détermination du rassemblement”, lit-on dans la déclaration liminaire du président du bureau régional du RCD qui a animé une conférence de presse en compagnie de plusieurs avocats et de parlementaires du parti aux yeux desquels “cette affaire doit servir d'avertissement à tous ceux qui seront tentés de trahir le combat pour lequel beaucoup se sont sacrifiés”. Tout en annonçant que des militants du parti, dont le sénateur Mohand Ikherbane, s'apprêtent à ester en justice “pour insultes et diffamation” Aoudj Mohand Akli qui vient d'être débouté par le tribunal de Tizi Ouzou, les trois animateurs de la conférence, à savoir Hamid Maakni, Mohand Ikherbane et Boussad Boudiaf, sont revenus, tour à tour, sur la genèse de cette affaire pour livrer de nouveaux détails et commenter les déclarations initialement incriminées mais dont le verdict du procès en diffamation intenté par Aoudj vient de confirmer la justesse. “Au moment de la présentation de sa candidature aux élections de 2007, Aoudj était sous le coup d'une condamnation qu'il a cachée tout en sachant que le règlement intérieur du parti interdit la participation de personnes faisant l'objet de condamnation, puis le même Aoudj, devenu président de la commission aménagement du territoire, a activement participé à l'élaboration du plan de transport de la ville qui a jeté en pâture des milliers de citoyens qui continuent de payer de leur poche et de leur temps cette mascarade que le RCD a dénoncée”, explique Mohand Ikherbane pour mieux éclairer l'opinion sur des motivations qui ont conduit à la suspension d'Aoudj Mohand Akli. Enchaînant dans le même sens, Boussad Boudiaf revient sur une affaire de marchés que leur ex-camarade aura obtenu au profit de son bureau d'études en exploitant son statut d'élu et de président de la commission aménagement du territoire à l'APW. Exhibant un document dans lequel le directeur des transports a attesté que le plan de circulation de la ville a été réalisé par Aoudj Mohand en guise de participation bénévole, les représentants du RCD n'ont pas manqué de s'interroger : où est passée donc la cagnotte allouée par les pouvoirs publics à l'étude de ce plan de transport ? Samir LESLOUS