Cette dernière journée de 2011 a été endeuillée par la disparition d'un homme qui a beaucoup compté dans le cinéma et l'audiovisuel algériens. Abdou avait un prénom et la seule lettre B. suffisait à l'identifier comme un homme à part dans le paysage audiovisuel algérien. Doté d'une plume acérée, Abdou avait commencé sa carrière comme journaliste au journal de l'ANP, El-Djeïch. Nous nous sommes connus à cette époque alors que je travaillais à la Cinémathèque. Il est toujours resté fidèle à ce métier noble de la presse tout en consacrant énormément de temps à sa passion centrale, le cinéma. Il fut plus d'une fois mon invité à “Télécinéclub”. Nos chemins se sont croisés ensuite pendant l'aventure fantastique de la revue des Deux écrans qu'il animait pour la RTA à l'époque de Abderrahmane Laghouati. Nous nous sommes ensuite retrouvés lors de l'“Année de l'Algérie en France”. Au cours de son passage à la tête de l'ENTV, il a indéniablement donné un sérieux coup de jeune à une chaîne qui avait grandement souffert de la dissolution de la RTA. Il fut un critique appliqué et caustique qui souvent ne m'a pas épargné. Je l'ai toujours considéré comme un collègue proche et un ami même s'il était notoire que nous divergions sur bien des points. Mais cela ne nous empêchait pas de nous apprécier et de nous respecter. Le respect et une profonde estime, ce sont les sentiments que je retiens lorsque je pense à cet homme qui restera comme l'une des pièces-clés du puzzle audiovisuel algérien à ses heures de gloire. À sa femme Naïma et à ses filles, je présente mes condoléances les plus attristées et souhaite que Dieu Le Tout-Puissant lui ouvre les portes de Son Vaste Paradis. A.B.