Après plusieurs semaines quelque peu mouvementées, par les dernières vagues de protestations qui ont secoué le chef-lieu de la wilaya, Laghouat renoue peu à peu avec les grandes préoccupations de l'heure, entre autre, l'examen du baccalauréat. À ce titre, des journées d'étude ont été organisées à l'université Amar Telidji les 28 et 29 janvier sous le patronage du wali. Celles-ci ont pour thème : “L'identification des causes de l'échec au bac et la conduite à tenir”. Un sujet de grande importance qui constitue un véritable fléau dans cette ville de culture et de savoir, qui fut jadis classée parmi les premières du pays à fournir les meilleurs résultats au baccalauréat, selon les termes du wali dans son allocution d'ouverture. Les intervenants ont axé leurs exposés sur les différentes raisons de l'échec, tels, l'insuffisance d'un encadrement efficace de l'élève, la non-implication effective des parents, l'absentéisme des élèves et des enseignants, le manque d'expérience des vacataires. Autant de problèmes soulevés par les parents d'élèves et des enseignants eux-mêmes, et qui trouveront certainement une solution avec l'implication de toutes les composantes de la société, à savoir la direction de l'éducation, la wilaya, l'APC, les parents d'élèves, les imams et la société civile en général. Une touche particulière a été réservée à l'enseignement des langues étrangères en l'occurrence le français qui a connu un retard flagrant après le départ à la retraite des anciens enseignants de français et l'arrivée d'une génération spontanée d'enseignants de français dépourvue de verbe et d'accent et qui continue à poursuivre sa besogne . Où est la qualité de l'enseignement s'interrogent certains parents qui ont fréquenté l'ancienne école qui ajouteront par la suite qu'ils préfèrent échouer au bac que de poursuivre dans la médiocrité. Des efforts ont été fournis, certes, par les pouvoirs publics en matière d'infrastructures, mais un retard flagrant a été enregistré quant à l'évaluation et la gestion du suivi des cours essentiellement au niveau des classes d'examen et surtout la qualité de l'enseignement tenant compte également de la surcharge des classes ainsi que de divers paramètres. Rappelons par ailleurs que ces journées interviennent après la création par le wali d'une commission pour le suivi et l'accompagnement des élèves et qui devra mettre toute la lumière sur les véritables causes de l'échec au bac ainsi que la conduite à tenir. R K